samedi, janvier 4

Une prime d’assurance maladie plus élevée, de nouvelles règles sur la publicité pour l’alcool et des kinésithérapeutes plus chers. Voici ce qui va changer dans le secteur des soins de santé au 1er janvier.
 

1.Toujours emporter sa carte d’identité à l’hôpital

Pour aller à l’hôpital en 2025, il faudra obligatoirement se munir de sa carte d’identité. En effet, à partir de 2025, les hôpitaux devront vérifier électroniquement l’identité des patients lors de la facturation électronique et de l’application du système de tiers payant. Ce dernier point est particulièrement important pour les patients qui ne souhaitent pas avancer eux-mêmes une partie des frais médicaux. La caisse d’assurance maladie paie alors directement à l’hôpital les frais remboursés par l’INAMI. Si la patient n’a pas sa carte d’identité sur lui, l’hôpital pourra toujours vérifier son identité, par exemple à l’aide d’une vignette de la caisse d’assurance maladie ou d’Itsme.

2. Soins de santé en 2025: le kiné sera plus cher

À partir du 1er janvier, les kinés ne seront plus soumis à la convention d’honoraires. Cela signifie qu’ils sont libres de fixer leurs propres tarifs. L’association professionnelle des kinésithérapeutes Axxon a fait marche arrière fin novembre sur la commission de conventionnement conclue pour 2024 et 2025. Il est probable qu’en raison de cette décision, certains patients devront payer plus cher au cabinet du kinésithérapeute.

Les secteurs de la publicité, des médias et de l’alcool ont signé une nouvelle convention. Concrètement, toutes les affiches vantant les mérites de la bière ou des spiritueux seront interdites à partir de janvier dans un périmètre de 150 mètres autour des écoles. La publicité pour l’alcool ne pourra pas non plus apparaître dans les médias et les projections cinématographiques s’adressant à un public composé d’au moins 30 % de mineurs. Les marques ne pourront pas non plus faire apparaître des personnes de moins de 25 ans dans les publicités pour l’alcool, en vertu du nouveau pacte. L’industrie mettra également en place un système d’exclusion en fonction de l’âge. «Pour s’assurer que les jeunes n’entrent pas en contact avec la publicité pour l’alcool sur les médias sociaux, les annonceurs sont désormais tenus d’utiliser des filtres d’âge», a déclaré Marc Frederix, président de l’Advertising Council (Conseil de la publicité). Si un média social n’offre pas ces filtres, une interdiction totale de la publicité pour l’alcool s’applique, comme c’est le cas pour TikTok et Snapchat. Les influenceurs qui font de la publicité pour des boissons alcoolisées doivent également «être et paraître» âgés d’au moins 25 ans à partir de maintenant. Le slogan «L’abus d’alcool nuit à la santé» devrait également être plus visible à partir de janvier.

4. Davantage de centres de soins pour les personnes transgenres

Autre changement en matière de santé en 2025: les personnes transgenres peuvent se rendre dans six centres de soins dédiés en Belgique, au lieu de deux, car la demande de soins a augmenté de manière significative. Ces centres sont situés à l’UZ Gent, au CHU de Liège, au ZAS d’Anvers, à Bruxelles (hôpital Erasmus), à l’hôpital Oost-Limburg (Genk) et au VITAZ (Sint-Niklaas). Dans ces centres, les personnes transgenres peuvent demander de l’aide concernant leur identité de genre, leur expression de genre ou leur incongruité de genre – cette dernière étant «le sentiment de malaise (à la fois physique et mental) causé par la différence entre l’identité de genre et le sexe de naissance». Les centres proposent des conseils médicaux et/ou psychosociaux. L’Inami prend en charge les frais de consultation.

5. Les patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique obtiennent le remboursement de la télésurveillance

La télésurveillance des patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique sera remboursée dans les hôpitaux avec lesquels un accord a été signé. Les patients peuvent mesurer quotidiennement certains paramètres corporels, tels que leur poids et leur tension artérielle. Ils peuvent ensuite envoyer ces données à l’équipe de télésurveillance spécialisée de l’hôpital via une application médicale mobile. Cette équipe analyse les données et peut ainsi détecter des signes précoces de détérioration chez le patient. «La recherche scientifique a montré que la télésurveillance réduit le nombre d’admissions à l’hôpital, raccourcit la durée des séjours hospitaliers, réduit les taux de mortalité et améliore la qualité de vie et l’engagement des patients», souligne l’Inami.

6. Assurance solde de dettes après un cancer ? Réduction du temps d’attente

Dernier changement en matière de santé en 2025: à partir du 1er janvier, les compagnies d’assurance ne pourront plus prendre en compte cette maladie cinq ans après qu’un client a subi un traitement anticancéreux lorsqu’il souscrit une assurance solde restant dû. Cette période d’attente est désormais de huit ans. Un certain nombre de maladies chroniques sont également couvertes, pour autant qu’elles soient sous contrôle.

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