Samuel Cogolati et Marie Lecoq ont été élus à la coprésidence d’Ecolo par l’assemblée générale du parti. Les Verts ont préféré ce duo à celui qui était formé par Gilles Vanden Burre et Marie-Colline Leroy.
Samuel Cogolati et Marie Lecocq ont emporté samedi la co-présidence d’Ecolo. Ils succèdent pour quatre ans à Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane. L’assemblée générale du parti, réunie à Louvain-la-Neuve, a préféré ce duo à celui formé par Marie-Colline Leroy et Gilles Vanden Burre, par 585 voix contre 228.
« Vous avez envoyé un signal très clair pour l’écologie populaire« , a lancé M. Cogolati à l’issue du vote. « Vous avez fait le choix d’une écologie qui doit avant tout rassurer, protéger et même enthousiasmer », a-t-il ajouté. Les nouveaux co-présidents entendent ouvrir davantage le parti et instaurer une « nouvelle culture de l’écoute et de la proximité ».
« Nous voulons un parti qui parle avec tout le monde, celles et ceux qui nous sont proches et celles et ceux qui le sont moins. L’écologie populaire a besoin de tout le monde. Nous voulons ouvrir les portes et les fenêtres du parti aux associations de quartier, au monde académique, aux syndicats et aux entrepreneurs, et une alliance encore plus forte avec Groen« , a clamé Mme Lecocq. Après sa défaite aux élections du 9 juin, Ecolo n’a guère de temps pour se relancer en vue du scrutin du 13 octobre.
« Nous vous fixons un défi: aller au maximum sur le terrain et y faire rayonner l’écologie »
Samuel Cogolati
Avec Cogolati et Lecoq, Ecolo en route vers l’écologie populaire
« Nous sommes à trois mois des élections communales et provinciales et nous vous fixons un défi: aller au maximum sur le terrain et y faire rayonner l’écologie », a dit M. Cogolati à l’adresse des militants. Le nouveau duo hérite d’un parti promis à l’opposition durant les cinq années à venir et qui a vu fondre le nombre de ses parlementaires. Malgré la déroute, les écologistes francophones ont pu réunir près de 850 membres pour se choisir une nouvelle direction. Un signal jugé encourageant par de nombreux militants.
A projets comparables, c’est l’enthousiasme des deux jeunes co-présidents qui semble avoir fait la différence face à l’autre duo, plus expérimenté mais qui a dû se constituer plus rapidement et incarnait davantage la continuité avec la période de participation au pouvoir qui s’achève. La nouvelle équipe s’installe dans un paysage politique qui s’est singulièrement droitisé le 9 juin, voire extrême-droitisé si l’on observe la progression du Vlaams Belang en Flandre. Un mode de communication plus agressif et plus assertif a permis au MR de se hisser à la première place.
« Oui, il est temps de faire rimer plus vert avec moins cher »
La communication devra changer
Durant le débat avec les militants, M. Cogolati ne s’en est pas caché: les Verts devront professionnaliser leur communication, produire des « éléments de langage pour gagner la guerre culturelle avec l’extrême-droite ». « Le 9 juin, nous avons entendu le signal très clair envoyé par les électeurs et nous allons y répondre collectivement. Nous deviendrons le rempart qui protège les gens contre les inondations et le rempart contre le rouleau compresseur des idées d’extrême-droite », a averti M. Cogolati. L’écologie populaire portée par le nouveau duo se veut concrète: logements mieux isolés, médecins en suffisance, y compris dans les zones rurales, cantines scolaires saines et gratuites, trajets en train moins chers, etc. « Oui, il est temps de faire rimer plus vert avec moins cher« , a encore souligné le co-président