La dimension des voitures qui circulent en Belgique croît de façon accrue. Ce n’est pas sans poser problème pour l’occupation de l’espace public.
Le modèle courant de voiture du parc automobile belge est toujours plus long et plus large. Une évolution qui a un impact important sur l’occupation de l’espace public où les places de stationnement n’ont pas augmenté, selon des observations réalisées par le SPF Mobilité à la demande du ministre fédéral Georges Gilkinet.
La longueur médiane était de 4,55 mètres l’an dernier, contre 4,49 mètres il y a dix ans. La largeur est quant à elle passée d’1,80 mètre à 1,83 mètre et le poids d’1,57 tonne à 1,60 tonne. « En 2023, le parc automobile belge comptait pas moins de 6 millions de véhicules, ce qui représente une superficie correspondant à 9.787 terrains de football. Il y a dix ans, il aurait recouvert 8.364 terrains de football.
Cette hausse est imputable non seulement au nombre plus important de véhicules mais aussi aux dimensions accrues des voitures modernes. Ces centimètres supplémentaires représentent à eux seuls une superficie additionnelle correspondant à 150 terrains de football par rapport à 2013″, souligne l’étude.
Cette occupation d’espace additionnelle représente une dalle de 48 centimètres sur 48 par voiture. Le SUV (Sports Utility Vehicle) est également devenu très populaire: en 2023, il représentait la moitié des nouvelles voitures immatriculées.
L’analyse montre aussi que ce sont les voitures électriques qui connaissent la plus forte progression, favorisée par les voitures de société qui représentent trois quarts des véhicules électriques. Mais cette croissance se produit de manière plus limitée en milieu urbain où les possibilités d’installer des bornes de chargement sont beaucoup plus réduites.
Le prix n’est pas le seul facteur qui pousse à l’achat d’une voiture mais le « total cost ownership » qui comprend, outre le prix, les taxes, l’assurance, les frais d’entretien et la consommation. L’analyse du SPF montre qu’à prix d’achat égal, une voiture électrique est toujours plus avantageuse sur la durée de vie du véhicule. Le principal problème actuel est l’offre limitée de petits modèles électriques abordables. Cette offre limitée « fait que le coût total d’une voiture électrique dans ces segments pour un particulier reste supérieur à celui d’une voiture à essence classique ».