Le roi et reine d’Espagne se sont une nouvelle fois rendus auprès des sinistrés des inondations qui ont dévasté la région de Valence, fin octobre. Cette fois, le couple royal a été bien mieux accueilli que lors de leur première visite, ce qui ne fut pas le cas du président régional, Carlos Mazón.
Quinze jours après une première visite très tendue, le roi et la reine d’Espagne sont revenus, mardi, dans la région de Valence, dévastée par les inondations meurtrières du 29 octobre dernier, où ils ont été accueillis par des applaudissements.
Arrivés en fin de matinée devant la mairie de Chiva, une commune de 17.000 habitants parmi les plus touchées par la catastrophe qui a fait au moins 227 morts, Felipe VI et Letizia sont venus à la rencontre des habitants avec le président de la région Carlos Mazón, très critiqué pour sa gestion des intempéries. « Vive le roi », ont crié certaines des personnes présentes devant la mairie de la commune, où un important dispositif policier avait été déployé, selon des journalistes de l’AFP sur place.
Carlos Mazón, quant à lui, n’était pas le bienvenu. « Il n’aurait pas dû venir. Il est l’un des responsables [de cette catastrophe]… S’il venait seul, nous le mangerions. Mais il est venu avec [le roi et la reine]. Nos applaudissements sont pour eux », a commenté, auprès du quotidien El Mundo, un riverain qui les attendait sur la Plaza de la Constitución. Le président de la région de Valence a été la cible de quelques appels à la démission de la part des habitants et des habitantes, qui l’ont, par ailleurs, invité, à « mettre ses bottes » et à descendre dans la boue pour aider la population après le désastre.
Une première visite pleine de tension
Évoquée la semaine dernière par Felipe VI, en marge d’une visite à des militaires déployés dans les zones affectées par les inondations, cette visite a été organisée dans la plus grande discrétion par la maison royale, qui ne l’a jamais officiellement annoncée.
Le 3 novembre, cinq jours après la catastrophe, Felipe VI et Letizia s’étaient rendus à Paiporta, village considéré comme l’épicentre de la tragédie, en compagnie du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez et de Carlos Mazón, figure du Parti populaire (PP, droite). Mais la situation sur place avait vite dérapé. Hors d’eux, des manifestants avaient hué le cortège officiel, accueilli aux cris d’ »assassins » et par des jets de pierres et de boue, lors d’une séquence chaotique dont les images ont fait le tour du monde. La seconde partie de la visite, prévue à Chiva, avait dû être annulée. Mais la maison royale avait promis que Felipe VI et Letizia reviendraient rapidement. Promesse qu’ils ont tenu, ce mardi 19 novembre.
(Avec AFP)