Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, 46 ans, est décédé en direct sur la plateforme de streaming Kick, ce lundi. Une enquête a été ouverte, notamment en raison des violences et des humiliations subies par le quadragénaire lors de certains streams
Une enquête a été ouverte en France suite au décès « lors d’un live streaming » sur une plateforme vidéo d’un homme de 46 ans, protagoniste de vidéos controversées sur lesquelles la ministre française du numérique a saisi l’autorité de régulation, a indiqué, mardi, le parquet de Nice, dans le sud-est de la France.
Raphaël Graven, 46 ans, connu en ligne sous les pseudos « Jean Pormanove » ou « JP », est décédé lundi à Contes, petit village au nord de Nice, a précisé le parquet, confirmant une information du journal français Nice-Matin. Il était connu pour participer à des vidéos le montrant subissant violences et humiliations, notamment infligées par deux partenaires sous les pseudos « Narutovie » et « Safine ». Le parquet a indiqué avoir ouvert une enquête pour « recherche des causes de la mort » et ordonné une autopsie.
Selon les internautes, une vidéo diffusée en direct lundi sur la plateforme Kick et largement partagée depuis, montrait « JP » juste avant son décès ou la découverte de celui-ci, allongé inanimé sous une couette dans un lit, avec deux autres hommes, l’un jetant une petite bouteille d’eau en plastique dans sa direction.
Les investigations ont été confiées à la police judiciaire de Nice, déjà saisie, depuis décembre 2024, d’une enquête notamment pour « violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables (…) et diffusion d’enregistrement d’images relatives à la commission d’infractions d’atteintes volontaires à l’intégrité de la personne », après un article du média en ligne Mediapart révélant l’existence de ces vidéos, suivies par des milliers de personnes, notamment sur Kick.
A l’encontre des conditions d’utilisation
Clara Chappaz, ministre française déléguée chargée du Numérique, a dénoncé sur X « une horreur absolue » et indiqué avoir « saisi l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) et effectué un signalement sur Pharos », le service de lutte contre la violence en ligne. « J’ai également contacté les responsables de la plateforme pour obtenir des explications », a-t-elle ajouté.| Le féminicide d’une influenceuse diffusé en direct sur TikTok: au Mexique, 10 filles et femmes sont assassinées chaque jour
Interrogée par l’AFP sur cette affaire, Kick a répondu « ne pouvoir donner aucune information en raison de notre politique de confidentialité« . Dans ses conditions d’utilisation, le site souligne que « bien que la violence puisse être contextuelle et avoir des conséquences variables, nous interdisons tout contenu représentant ou incitant à une violence odieuse ».
Kick est une plateforme australienne, concurrente du leader mondial du live streaming Twitch et aux règles de modération plus relâchées.














