La diplomatie russe a dénoncé les frappes américaines. Elle considère qu’il s’agit d’un « nouvel acte flagrant d’agression » contre des États souverains. La Russie accuse aussi les Etats-Unis de « semer le chaos et la destruction » au Proche-Orient.
Le Conseil de sécurité de l’Onu se réunit lundi à la demande de la Russie après les frappes américaines en Irak et en Syrie en riposte à l’attaque meurtrière contre une base américaine en Jordanie attribuée par Washington à des groupes pro-Iran.
L’ambassadeur russe adjoint à l’Onu Dmitry Polyanskiy avait annoncé samedi sur X avoir réclamé cette réunion d’urgence, programmée à 21h00 GMT (22h00 HB). La diplomatie russe a dénoncé les frappes américaines comme un « nouvel acte flagrant d’agression » contre des États souverains et accusé Washington de « semer le chaos et la destruction » au Proche-Orient. Les États-Unis ont mené des frappes contre 85 cibles sur quatre sites en Syrie et trois en Irak, visant les Gardiens de la Révolution islamique, armée idéologique de l’Iran, et des groupes armés pro-iraniens, selon Washington. Ils ont promis d’autres frappes en riposte à l’attaque le 28 janvier contre une base américaine en Jordanie, près des frontières syrienne et irakienne, dans laquelle trois soldats américains ont été tués. Ces représailles américaines, qui ont fait au moins 45 morts, ont été vivement dénoncées par la Syrie et l’Irak, ainsi que par l’Iran, ennemi juré des États-Unis.
Dans une lettre au Conseil de sécurité publiée lundi, l’ambassadeur iranien à l’Onu Amir Saeid Iravani a rejeté « catégoriquement » les accusations américaines, « dénuées de fondement ». « Il n’existe aucun groupe affilié aux forces armées de la République islamique d’Iran, que ce soit en Irak, en Syrie ou ailleurs, qui opère directement ou indirectement sous son contrôle ou qui agisse en son nom », a-t-il assuré. « En conséquence, la République islamique d’Iran ne saurait être responsable des agissements d’un quelconque groupe ou individu dans la région ». L’Iran soutient des groupes armés accusés par Washington d’être à l’origine d’une recrudescence des attaques contre ses forces au Proche-Orient, sur fond de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.