Le Médiateur fédéral appelle à tirer les leçons du nombre de plaintes record qu’il a reçues concernant les primes énergie, et à permettre le paiement de ces primes en 2024 encore.
Les groupes vulnérables, un groupe cible important, sont ceux qui ont rencontré les plus grandes difficultés à obtenir une prime, souligne le Médiateur dans un communiqué.
L’institution chargée d’examiner les plaintes des citoyens à l’égard des services publics fédéraux a reçu plus de 1.700 plaintes concernant les primes énergie. Jamais auparavant il n’avait reçu autant de réclamations sur le même sujet en si peu de temps.
Entre octobre 2021 et fin 2023, le gouvernement fédéral a pris des mesures temporaires pour compenser la hausse des prix de l’énergie et alléger la facture énergétique des ménages. Pour la plupart des citoyens, l’octroi des primes s’est déroulé sans problème.
Néanmoins, vu l’ampleur des mesures, la diversité des primes et des conditions ou encore des problèmes d’organisation dans l’administration, certains citoyens ont eu des difficultés à obtenir les primes voire ne les ont pas reçues.
Le Médiateur plaide notamment pour que le SPF Economie puisse encore verser des primes en 2024 à ceux qui y ont droit. Les fournisseurs d’énergie qui doivent accorder les forfaits de base doivent en principe remettre leur rapport final à la Creg (le régulateur du marché de l’énergie, NDLR) pour la fin du mois de février et ne paieront plus de primes après cette date.
Pour les primes payées par l’administration elle-même, les budgets 2023 ne pourront plus être utilisés et aucun budget 2024 n’a été alloué. Pour l’avenir, le Médiateur recommande de laisser davantage de temps à l’administration pour se préparer et mettre en place les mesures du gouvernement. Une attention particulière devrait être portée aux groupes plus vulnérables, qui constituaient un groupe cible important dans ce cas-ci. Les autorités devraient également s’assurer que les règles sont claires et correctes.
Pour Jérôme Aass, Médiateur fédéral, le nombre de plaintes traduit le « mécontentement de certains citoyens » et constitue un « signal important ». « Nous le transmettons au gouvernement afin qu’il puisse y remédier et rétablir la confiance. Alors, s’il vous plaît, captez notre signal et traitez-le », a-t-il plaidé.