Les accidents « unilatéraux », lors desquels un seul usager est impliqué, représentent en Belgique près d’un accident sur cinq. Pour arriver à ses conclusions, Vias a analysé les données des accidents de la période allant de 2013 à 2022.
Plus d’un décès sur trois sur la route concerne des accidents dits « unilatéraux », lors desquels un seul usager est impliqué. Ce taux passe même à plus d’un sur deux concernant les automobilistes, ressort-il jeudi d’une étude de Vias. L’institut pour la sécurité routière a analysé les données des accidents de 2013 à 2022, notamment pour mieux comprendre les facteurs derrière ce phénomène.
Les accidents « unilatéraux » représentent en Belgique près d’un accident sur cinq, note Vias. Ils sont toutefois particulièrement meurtriers, engendrant 37% des décès sur la route sur la période 2013-2022. Ce taux passe même à 53% en ce qui concerne les automobilistes uniquement. Les données confirment une part plus importante d’accidents avec un seul usager impliqué dans les zones à la faible densité du trafic, soit en Wallonie et plus particulièrement dans les provinces de Namur et de Luxembourg. Ce type d’accidents est par ailleurs surreprésenté durant la nuit.
Un facteur humain est le plus souvent à l’origine de ces accidents. La conduite sous influence de l’alcool, la perte de contrôle du véhicule ou les chutes à deux-roues sont parmi les principales causes enregistrées par la police. Des facteurs liés à l’environnement (mauvais état de la voirie, virages serrés, poteaux, arbres…) ou au véhicule (pneus lisses…) peuvent également expliquer ces accidents. Pour faire face à ce phénomène, Vias appelle à de plus larges actions contre les comportements dangereux sur la route comme les excès de vitesse, la fatigue au volant ou la conduite sous influence d’alcool ou de drogue.
L’institut propose aussi d’apporter une attention particulière aux infrastructures routières. Vias a réalisé cette étude approfondie sur dix ans, et non année par année, « afin d’éviter les fluctuations liées aux conditions météorologiques notamment » et d’offrir « une idée plus objective de la situation », précise Benoît Godart, porte-parole de l’institut.