Les Wallons attribuent un mauvais bulletin à la pratique du vélo dans leur commune, selon le dernier baromètre réalisé par le Gracq.
Le constat du dernier baromètre réalisé par le Gracq (Groupe de recherche et d’action des cyclistes quotidiens) est sans appel: la Wallonie n’est pas une terre d’accueil pour les cyclistes.
Sur les 86 communes prises en compte, seule Marche-en-Famenne, considérée comme « plutôt favorable » à la pratique du vélo, se détache du peloton. Les autres communes obtiennent des scores allant de « moyennement » à « très défavorables » à la pratique du deux-roues.
Quatre communes sont jugées moyennement favorables au vélo (Walhain, Ottignies-LLN, Gembloux et Hannut), toutes les autres vont de « défavorables » à « très défavorables » à cette pratique. Par rapport à 2021, seules 8 communes ont vu leur note moyenne s’améliorer, tandis que 69 ont enregistré un recul (dont Namur et Liège).
En bref, « c’est un grand désenchantement qui s’exprime par rapport au peu de progrès des politiques cyclables à l’échelle locale », résume le Gracq.
Parmi les enseignements phares du baromètre, on constate que les obstacles au vélo se situent principalement du côté de la sécurité routière. Il n’y a pas assez d’infrastructures cyclables et les véhicules motorisés – trop nombreux – roulent trop vite, selon les sondés.
Un diagnostic très sévère
« Des aménagements cyclables efficaces et confortables, ainsi qu’une vraie politique de sécurité routière tardent à se mettre en place un peu partout… En outre, la plupart des communes semblent toujours accorder très peu d’écoute aux besoins des cyclistes, alors qu’une bonne politique vélo nécessite une réelle volonté et attention politique locale », analyse le Gracq.
Si l’on prend en compte les votes des cyclistes sur l’ensemble du territoire wallon, la note moyenne est de 2,6 ce qui met globalement la Wallonie à un niveau F = « climat défavorable au vélo » sur l’échelle du Gracq. Une chute par rapport à 2021 où l’appréciation globale était encore de 2,8 (E). Aucune commune n’atteint les meilleures notes (A+, A, B). Il n’y a donc pas de commune « championne du vélo ».
Seuls 5% des cyclistes trouvent bonnes ou très bonnes leurs conditions locales de circulation à vélo, et 17% acceptables. « Ce diagnostic global est très sévère et montre que la Wallonie est encore loin d’être une terre idéale pour les déplacements à vélo, car 78% des cyclistes jugent leur environnement cyclable médiocre voire (très) mauvais », ponctue le Gracq.