dimanche, septembre 8

L’halitose, ou mauvaise haleine, n’est pas forcément liée à une mauvaise hygiène buccale. Les causes sont plus nombreuses qu’on le pense, et parfois le signe d’une pathologie sous-jacente.

«Lui dire quelque chose de très simple, avec douceur. De l’ordre de « j’ai quelque chose à te dire. Je trouve ça difficile d’en parler, je ne voudrais pas te blesser »…» Après lui avoir signifié qu’il refoule du goulot, «lui laisser le temps d’accuser réception, de s’exprimer, lui montrer de l’intérêt et de la compréhension»(*). Parler des mauvaises odeurs avec élégance et délicatesse, surtout dans le milieu du travail, est généralement un moment délicat et un tantinet gênant. D’autant plus si la personne concernée est un supérieur hiérarchique. «Prenez un chewing-gum, Emile.»

La mauvaise haleine, également appelée halitose, est pourtant un problème largement répandu dans la population. L’odeur nauséabonde expirée est la conséquence d’une prolifération des bactéries dans la cavité buccale. La langue, à elle seule, héberge 60% des bactéries présentes dans la bouche, dans ses sillons et ses aspérités. La moitié des cas de mauvaise haleine serait liée à une langue trop chargée. Les bactéries peuvent aussi être à l’origine d’inflammations de la gencive, d’aphtes ou encore d’abcès. Certaines substances, comme le tabac, l’alcool ou le café, ne sont évidemment pas des alliés. Elles ont la particularité d’assécher les muqueuses, ce qui provoque également l’halitose.

Certains aliments, comme l’oignon, l’ail, l’échalote, les épices, le poireau, les choux, sont à compter parmi les responsables. Au cours de la digestion, leurs composants sont absorbés dans la circulation sanguine et transportés vers les poumons. Ils sont ensuite évacués lors de l’expiration.

D’autres aliments, riches en protéines, comme la viande, ou qui contiennent du sucre, favorisent également la prolifération des bactéries. En dégradant les particules des aliments, ces bactéries dégagent en effet un gaz odorant.

Mais l’haleine fétide n’est pas forcément liée à un mauvais, ou un trop peu fréquent, brossage des dents et de la langue ou à des mauvaises habitudes de vie. Les facteurs déclenchants sont nombreux et pas forcément évidents à identifier. Elle peut notamment être l’un des symptômes d’une pathologie sous-jacente comme l’asthme, un écoulement nasal postérieur (dans la gorge), une angine, une sinusite, une bronchite, une pneumonie, un reflux gastro-œsophagien ou une insuffisance rénale chronique. Les personnes qui souffrent d’un diabète peuvent également dégager une odeur particulière en raison du taux de glucose dans leur salive. La pratique du jeûne peut aussi être la cause d’une haleine peu fraîche. Plus le temps entre les repas est long, plus les bactéries prolifèrent à la surface de la langue.

C’est avant tout la persistance d’une mauvaise haleine malgré le brossage répété qui doit alerter sur de potentiels problèmes de santé. Tout comme une modification de l’aspect de la langue, lorsque celle-ci prend une couleur inhabituelle, lorsque sa surface devient anormalement velue, lisse ou, au contraire, qu’elle se fissure.

*Conseils issus d’un site de coaching en élégance relationnelle (ithaquecoaching.com).

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