dimanche, janvier 12

D’après les informations du Standaard et du Soir, le Premier ministre s’activerait en coulisses pour enterrer la loi de restauration de la nature, qui doit encore être entérinée au niveau européen. Face à ces accusations de « lobbying actif », Alexander De Croo se défend : « On n’a jamais effectué aucune pression ».

Le Premier ministre Alexander De Croo s’est défendu, mardi à la Chambre, de toute tentative d’influence sur les autres pays de l’UE pour torpiller la « loi de restauration de la nature », texte essentiel du « Green Deal » européen qui vise à freiner l’érosion des écosystèmes et de la biodiversité. « Nous n’avons exercé aucune pression, à aucun moment. Et de toute manière cela ne marcherait pas, chaque pays détermine sa propre position », a-t-il indiqué.

Le libéral était interrogé dans l’après-midi en Comité d’avis fédéral chargé des Questions européennes, entre autres par le député Ecolo Samuel Cogolati. Les journaux De Standaard et Le Soir ont révélé mardi dans leurs pages avoir appris que l’équipe du Premier ministre opérait en coulisses en faveur d’un blocage de la loi.

Malgré les récentes tendances à édulcorer ou freiner les projets de législation environnementale, grogne agricole et approche des élections obligent, le texte a été approuvé par le Parlement européen le mois dernier. Non sans diviser au sein-même du plus grand groupe politique (le PPE), auquel est apparentée la présidente de la Commission.

Pour la « Loi de restauration de la nature », une seule haie reste donc à franchir, celle du feu vert définitif et formel du Conseil de l’UE, représentant les 27 États membres. Normalement, c’est une formalité, puisque le texte a déjà fait l’objet d’un accord. Mais la majorité qualifiée en sa faveur serait, en réalité, devenue fragile.

Loi de restauration de la nature: un lobbying actif d’Alexander De Croo ?

Le Standaard, qui en a fait sa Une mardi, dit s’appuyer sur de nombreuses sources, de différents États membres, administrations et ONG, selon lesquelles De Croo et son cabinet effectuent depuis la semaine dernière un « lobbying actif » auprès de certaines capitales pour que celles-ci retirent leur soutien à loi, de quoi la faire capoter.

Des manœuvres plutôt ambiguës de la part du chef de gouvernement du pays qui occupe la présidence tournante du Conseil de l’UE, censée favoriser l’aboutissement du travail législatif. D’autant plus que la Belgique n’a, officiellement, pas de position sur la question. Comme c’est le cas pour nombre de dossiers environnementaux, elle devrait s’abstenir, à défaut de consensus entre ses entités fédérées.

Mardi, Alexander De Croo a brièvement répondu aux questions, démentant tout lobby. « Notre pays est consulté en continu, sur tous les dossiers. On veut connaitre notre position. C’était le cas pour ce dossier aussi. Mais on n’a jamais effectué aucune pression », promet-il. « Finalement, il n’y a que peu qui relève du fédéral dans cette loi », s’est-il encore défendu.

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