La période de tensions internationales accroît la quantité d’appels chez Télé-Accueil. Un service qui peine à répondre à toutes les demandes.
Le nombre d’appels téléphoniques à destination du service d’écoute gratuit Télé-Accueil « est certainement en recrudescence » depuis l’attentat de Bruxelles du 16 octobre 2023 et la flambée de violence dans le conflit israélo-palestinien, apprend le directeur de Télé-Accueil Bruxelles, Pascal Cayaert. « Nous décrochons environ 10 ou 15 fois en plus par jour » rien que pour Bruxelles, complète ce dernier. « La différence n’est pas énorme, mais elle s’explique par le fait que, déjà en temps normal, le nombre d’appels reçus est supérieur à notre capacité à répondre« , nuance-t-il.
Deux événements qui « exacerbent le mal-être »
Par ailleurs, ces deux événements « exacerbent les sentiments, les angoisses, le mal-être » d’après le responsable bruxellois: « Les appelants ont encore plus l’impression que le monde court à sa perte. Nous avons aussi davantage de victimes de désinformation qui ne croient pas les actualités. » Les collaborateurs au bout du fil sont des bénévoles, précise Pascal Cayaert. « Il faut les sélectionner, les superviser, les former et les encadrer par des professionnels. Nos ressources sont limitées« , rend-il compte. En plus des infrastructures, cela coûte forcément de l’argent.
Dénicher des volontaires
Des subsides publics sont bien octroyés dans la capitale comme en Wallonie, mais ils ne suffisent pas si l’on en croit Pascal Cayaert: « Pour Bruxelles, cinq équivalents temps plein sont financés tandis qu’entre 175.000 et 180.000 euros sont attribués pour la formation des bénévoles. En Wallonie, c’est encore moins. Cet argent ne nous permet pas de payer un spot publicitaire pour nous faire connaître, par exemple. » Car l’autre défi du Télé-Accueil est de dénicher des volontaires: « C’est compliqué de trouver des bénévoles, car de plus en plus de collectifs citoyens voient le jour. »