vendredi, octobre 25

La fédération des associations environnementales belges, Canopea, exhorte le monde politique à interdire totalement l’utilisation des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), y compris dans la fabrication de pesticides et dans les objets du quotidien.

Après une légère accalmie, les PFAS sont de retour sur le devant de la scène politico-médiatique. La ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier, a dévoilé en commission du parlement régional les résultats de quelque 1.800 prises de sang réalisées sur des personnes potentiellement surexposées aux PFAS dans la région de Chièvres, dans la province de Hainaut.

Il est ressorti de ce monitoring que près de 95% de la population wallonne présentait une teneur en PFAS supérieure au seuil de risque. « Face à l’ampleur de cette contamination généralisée et au vu de la grande persistance de ces substances, seule une interdiction totale d’utilisation permettra de limiter l’exposition de la population », a alors estimé Canopea. « Pourtant, certains partis politiques s’y opposent. »

La fédération a également cité la contamination généralisée des eaux européennes par un produit chimique persistant, l’acide trifluoroacétique (TFA). Celle-ci a été révélée dans un rapport publié par le Réseau européen d’action contre les pesticides (PAN Europe) et d’autres organisations européennes. La Mehaigne, seule rivière à avoir été testée en Wallonie, est la troisième rivière la plus contaminée d’Europe, selon l’analyse.

« Les PFAS sont des polluants extrêmement persistants, et s’accumulent dans l’organisme et dans l’environnement. (…) Au vu du risque de santé publique que représentent ces polluants éternels, Canopea attend du monde politique un positionnement fort sur l’interdiction totale d’utilisation des PFAS », a encore défendu la fédération, estimant que c’est au fédéral qu’il appartient désormais d’agir sur la question.

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