Dernière ligne droite pour l’Arizona? En négociations depuis dix jours, les présidents de parti de la future coalition se retrouvent dimanche pour aborder l’épineuse question budgétaire.
Après les amuse-bouche, place au plat de résistance. La méthode employée par le formateur Bart De Wever (N-VA) – dont la mission a été prolongée lundi – repose sur un principe essentiel: la gradation. Après une première semaine de négociations centrées sur des thématiques relativement consensuelles, les discussions de l’Arizona sont entrées dans le vif du sujet le week-end dernier avec le volet institutionnel.
Cette fin de semaine, le tempo des pourparlers s’est encore accéléré. Et la dimension socio-économique a enfin été abordée. Avec, en ligne de mire, une réunion «budget» hautement capitale qui, selon toute vraisemblance, devrait se tenir dimanche. Les présidents des cinq futurs partenaires de coalition (N-VA, CD&V, Vooruit, MR et Engagés) devront se prononcer sur le nouveau tableau budgétaire présenté mercredi par Bart De Wever. Et, le cas échéant, procéder à plusieurs ajustements.
La pression de l’Europe
Au vu de l’effort des économies à fournir (et des dissensions sur la clé de répartition de celles-ci), les discussions risquent d’être mouvementées. Le climat de travail, jusqu’ici serein (le peu de fuites dans la presse en témoignent) pourrait s’envenimer. Mais si l’entrevue est productive, les espoirs de voir aboutir un accord de gouvernement mi-décembre – entre Saint-Nicolas et Noël, c’est selon – restent entiers.
La pression sur les épaules des négociateurs est donc maximale. D’autant que le temps presse, et l’Europe ne manque pas de le rappeler: mardi, en l’absence d’un ligne budgétaire claire pour 2025, la Commission a recommandé à la Belgique un plan de résorption de son déficit en quatre ans plutôt qu’en sept.
Pour rappel, le formateur dispose encore d’une dizaine de jours pour finaliser ses travaux. Le 10 décembre, il se rendra à nouveau chez le Roi pour faire rapport de sa mission.