jeudi, novembre 28

Des négociations entre Chypre et les États-Unis sont en cours et portent sur la possible adhésion du membre de l’Union européenne à l’OTAN. La Turquie, qui ne reconnaît pas le gouvernement de la République de Chypre, s’y oppose.

Chypre cherche à rejoindre l’OTAN et mène des discussions avec les États-Unis afin de remplir les conditions nécessaires à son adhésion, a déclaré, jeudi, le président Nikos Christodoulides. Les négociations portent sur « la manière dont la République de Chypre peut (…) devenir un État membre de l’OTAN quand toutes les conditions seront remplies », a-t-il précisé.

La Turquie, membre de l’OTAN, s’oppose à cette adhésion, ne reconnaissant pas le gouvernement de la République de Chypre, qui contrôle la partie sud hellénophone de l’île. Chypre est divisée depuis l’invasion par la Turquie en 1974, de son tiers nord, en réponse à un coup d’État de nationalistes chypriotes grecs visant à rattacher le pays à la Grèce. Reconnue internationalement, la République de Chypre n’exerce son autorité que sur la partie sud de l’île, séparée par une zone tampon, contrôlée par l’ONU, de la République turque de Chypre-Nord (RTCN), autoproclamée et reconnue seulement par Ankara.

De bonnes relations avec Israël

La position de la Turquie empêche l’armée chypriote de moderniser ou d’acquérir du matériel militaire conforme aux normes de l’OTAN, a déclaré M. Christodoulides, disant « discuter avec les États-Unis (…) Je suis heureux de la réponse positive », s’est-il félicité. « Lorsque tout sera en place, la République de Chypre pourra devenir un État membre de l’OTAN », a encore dit le président chypriote. Selon lui, Chypre, membre de l’Union européenne depuis 2004, bénéficie d’un « avantage comparatif » en raison de sa proximité avec le Moyen-Orient et des bonnes relations avec Israël et le Liban

Le président a précisé que Bruxelles et Washington travaillent déjà à mettre aux normes de l’OTAN les infrastructures aériennes et navales de l’île. « Nous sommes en consultations avancées avec l’UE pour la base navale et avec les États-Unis pour la base aérienne« , a-t-il indiqué, ajoutant que des « développements significatifs » étaient attendus en matière de défense et de sécurité.

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