jeudi, novembre 14

La COP29 s’ouvre ce lundi en Azerbaïdjan. L’un des principaux enjeux de ce rendez-vous annuel sera de déterminer les montants de l’aide à accorder aux pays pauvres.

La 29e conférence sur le climat de l’ONU, en abrégé COP29, s’est ouverte lundi en Azerbaïdjan avec pour principal enjeu de trouver un compromis sur les montants d’aide financière à destination des pays les plus pauvres et vulnérables au changement climatique. La conférence a été ouverte par Sultan Al Jaber, président de la COP précédente, qui va passer la main officiellement à l’Azerbaïdjan.

La COP29 se tient six jours après la réélection de Donald Trump aux États-Unis, première puissance mondiale et deuxième pays émetteur de gaz à effet de serre, qui pourraient prochainement quitter l’accord phare sur le climat de Paris en 2015 une fois que M. Trump sera entré à la Maison Blanche, le 20 janvier. Ce retrait prévu des États-Unis de la diplomatie rend d’autant plus difficile d’atteindre un consensus à Bakou, d’ici la fin de la conférence le 22 novembre. Les USA rejoindraient alors l’Iran, le Yémen et la Libye, pour l’instant les trois pays hors de l’accord adopté à Paris en 2015 par les pays du monde entier

Le bras de fer central est de négocier le montant de l’aide financière des pays développés envers les pays en développement pour qu’ils se développent sans énergies fossiles et s’adaptent aux effets d’un climat plus extrême. Aujourd’hui de 116 milliards de dollars par an (à date de 2022), le nouvel engagement doit être en milliers de milliards annuels, réclament les pays pauvres. Mais les Occidentaux jugent cet ordre de grandeur irréaliste pour leurs finances publiques.

Le président de la COP29, Moukhtar Babaïev, a évoqué des « centaines de milliards » dans son discours d’ouverture lundi, mais aucun négociateur n’a dévoilé ses cartes officiellement. « Nous sommes sur le chemin de la ruine. Et il ne s’agit pas de problèmes futurs. Le changement climatique est déjà là », a souligné M. Babaïev, également ministre de l’Écologie de l’Azerbaidjan, importante puissance pétro-gazière. « Nous devons maintenant démontrer que nous sommes prêts à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Ce n’est pas chose aisée ».

Environ 51.000 participants sont accrédités, selon l’ONU Climat, moins que lors de l’extravagante COP28 de Dubaï l’an dernier. Nombre d’ONG critiquent la tenue de la conférence dans un pays qui célèbre le pétrole comme un « cadeau de Dieu », et où les autorités ont arrêté et poursuivent plusieurs militants environnementaux.

Ni Emmanuel Macron, ni Olaf Scholz ne participeront au sommet d’une centaine de dirigeants mardi et mercredi. Seule une poignée de dirigeants du G20 seront présents. « Tout le monde sait que ces négociations ne seront pas simples », a lâché la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. Le Brésilien Lula, hôte de la COP30 l’année prochaine, est absent aussi. L’Ougandais Adonia Ayebare, président d’un bloc de négociations appelé G77+Chine, qui regroupe les pays en développement, prévient que les négociations de deux semaines seront difficiles. « Dès qu’on parle d’argent, tout le monde se montre sous son vrai jour« , confie le diplomate à l’AFP.

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