Les symptômes de l’infarctus du myocarde chez la femme sont trop souvent méconnus, dénonce une association de lutte pour l’égalité des genres.
Les maladies cardiaques et les symptômes de l’infarctus du myocarde chez la femme sont encore trop méconnus. L’association de lutte pour l’égalité des genres Rebelle a, pour cette raison, organisé une action à l’entrée de l’UZ Brussel. « Les jeunes femmes ont deux fois plus de risques de mourir d’une crise cardiaque que les hommes », rappelle Lien Willaert de Rebelle. L’ASBL est présente devant l’hôpital universitaire flamand, à l’occasion de la Saint-Valentin, avec une mascotte en forme de cœur anatomique et un stand d’informations pour sensibiliser les passants et demander à ce que le cœur des femmes fasse l’objet de plus d’attention et de soins.
La médecine et la recherche se sont longtemps concentrées sur les hommes et leur corps. Par conséquent, « les connaissances et les traitements concernent les hommes, tandis que les symptômes propres aux femmes sont moins souvent identifiés », analyse Lien Willaert. « Les maladies cardiovasculaires sont la partie émergée de l’iceberg. Les connaissances relatives à de nombreuses maladies sont plus limitées quand elles touchent les femmes », regrette-t-elle. Rebelle réclame donc des changements au niveau politique afin d’accroître les connaissances relatives aux maladies et aux affections chez la femme. « On pourrait par exemple exiger une répartition égale entre les hommes et les femmes lors des recherches », suggère Lien Willaert.
Les symptômes d’un accident cardio-vasculaire chez la femme peuvent être: une fatigue persistante, des vertiges, ainsi que des douleurs au niveau du dos, de la mandibule ou de l’aisselle. L’oppression thoracique, la douleur au bras gauche, les palpitations et les nausées se manifestent aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Les personnes présentant des facteurs de risque (âge avancé, diabète, tabagisme ou hypertension) sont invitées à consulter un médecin en cas de multiples symptômes.
Un récent sondage mené par Rebelle auprès de 1.179 personnes a montré que 90% de celles qui avaient suivi une formation de premiers secours n’avaient pas entendu parler de différences spécifiques au genre lors de celle-ci. Seul un professionnel des soins de santé sur trois interrogés a indiqué que la sensibilité au genre était abordée dans ses cours. Cette notion est pourtant cruciale pour s’assurer que les services de santé soient équitables et répondent de manière adéquate aux besoins spécifiques de chaque personne, en tenant compte des différences de genre.