La dernière enseigne de grande distribution active au sein du groupe Louis Delhaize, Cora, qui emploie 1.800 personnes, voit son avenir s’assombrir. Un conseil d’entreprise extraordinaire sera tenu ce mardi.
Les salariés de Cora vivent dans l’incertitude depuis des mois. Cette inquiétude avait débouché début mars sur une action de blocage du dépôt logistique d’Heppignies. Un conseil d’entreprise extraordinaire est annoncé mardi matin, rapportent lundi soir Le Soir et L’Echo.
Avec ses sept magasins (3 dans le Hainaut, 2 à Bruxelles, 1 à Liège et 1 au Luxembourg), Cora est la dernière enseigne de distribution active au sein du groupe Louis Delhaize après la vente des Match, Smatch et Delitraiteur à Colruyt et des Louis Delhaize à Delhaize. Carrefour a par ailleurs racheté les activités françaises et roumaines de Cora et Match et E.Leclerc a repris Cora Luxembourg.
Pas de repreneur pour Cora
Pour l’enseigne Cora, le groupe Louis Delhaize est depuis longtemps à la recherche d’un repreneur, mais sans succès. Fin de l’année dernière, la chaine avait à nouveau dû faire l’objet d’une injection de capitaux à hauteur de 30 millions d’euros.
« Désormais, il se dit que le groupe se focalise sur les immeubles qui abritent les magasins et les galeries qui les entourent. Il vendrait ainsi les murs qui seraient réorganisés en plus petites surfaces« , avance L’Echo sur son site internet.
« On a peur de ce qu’on va nous dire », commente pour sa part Fabienne Meulemans, déléguée syndicale Setca, dont les propos sont repris sur le site internet du journal Le Soir. « Soit il s’agit d’une reprise, soit d’une faillite, soit d’une procédure de réorganisation judiciaire », poursuit-elle. À ce jour, Cora emploie quelque 1.800 personnes.