Les ministres européens de l’Agriculture se réunissent ce lundi à Bruxelles pour entendre les propositions à court terme de la Commission européenne. David Clarinval, ministre belge de l’agriculture, veut mieux rémunérer les agriculteurs qui ont dû fournir des efforts importants pour répondre aux nombreuses exigences européennes hors PAC.
Les ministres européens de l’Agriculture, réunis ce lundi à Bruxelles sous forte pression des agriculteurs, entendront les propositions à court terme de la Commission portant essentiellement sur la simplification, dans l’attente d’un deuxième paquet de propositions sur la formation des prix attendu en mars, a souligné à son arrivée le ministre belge David Clarinval, au nom de la présidence du Conseil.
Si des mesures à court terme s’imposent, notamment en matière de simplification administrative, il conviendra aussi à moyen terme de mieux rémunérer les agriculteurs pour les efforts qui leur sont demandés « hors PAC » (Politique agricole commune), à savoir les efforts fournis au niveau climatique ainsi que pour tenir tête à l’utilisation, par la Russie, des céréales comme « arme de guerre » contre les Européens et les Ukrainiens, a ajouté M. Clarinval.
À court terme, la présidence belge a reçu des États membres 500 suggestions essentiellement liées à la simplification, dont plusieurs rencontrent déjà le « non paper » de la Commission européenne. « Plus important, ce document recèle aussi des ouvertures pour le moyen et long terme », selon le ministre belge, qui souligne l’importance de la prochaine réunion du Conseil Agriculture en mars. « Avec le jeu de la Russie qui utilise les céréales comme arme de guerre pour faire pression sur les Européens et les Ukrainiens, avec les contraintes du Green Deal qui mettent les agriculteurs sous pression, les agriculteurs doivent être rémunérés aussi pour ce qui n’est pas compris dans la PAC », a-t-il résumé.
Quant à ce qui est compris dans la Politique agricole commune, « la Commission propose de rouvrir les discussions à mi-mandat, c’est une bonne chose », a-t-il souligné. « On peut toujours aller plus vite, mais ici c’est déjà plus vite que d’habitude », a-t-il souligné, interrogé sur la pression des agriculteurs qui occupent le quartier européen avec leurs tracteurs.