Alexander De Croo s’est entretenu avec les représentants d’Audi Brussels et des syndicats. Il appelle à la création d’un plan social à court terme.
Alexandrer De Croo a reçu successivement les représentants de la direction de l’usine d’Audi Brussels et des syndicats au 16, rue de la Loi. Le Premier ministre appelle « les deux parties (patronat et syndicats) à développer un plan à court terme qui donne aux gens une perspective sur l’avenir ».
Le constructeur automobile allemand a fait part de son intention de se séparer de son usine située à Forest. Depuis, le sort du site et de ses travailleurs sont en sursis. Au cours de ses entretiens menés avec le ministre de l’Économie Pierre-Yves Dermagne, le Premier ministre a souligné l’importance d’un plan social solide qui protège les intérêts des salariés d’Audi Bruxelles et de ses nombreux fournisseurs, a-t-il communiqué.
Alexander De Croo a souligné qu’il est crucial non seulement de fournir une compensation financière, mais aussi des solutions durables telles que la reconversion et le redéploiement dans d’autres secteurs. L’éventuelle reprise de l’usine a également été évoquée lors de ces discussions. Le Premier ministre a souligné l’importance d’un avenir industriel pérenne pour le site de Forest et poursuivra ses consultations avec Audi en concertation avec les autorités régionales concernées, a-t-il indiqué.
Un repreneur s’est manifesté. D’origine belge, il serait prêt à reprendre 1.500 des quelque 2.900 travailleurs du site. Un délai supplémentaire lui aurait été accordé afin qu’il affine son offre. Un nouveau conseil d’entreprise est programmé mardi prochain, le 15 octobre. Mais « la casse sociale ne pourra pas être évitée », a toutefois déploré Hillal Sor, secrétaire général des Métallos FGTB. Le représentant du syndicat socialiste a cependant salué la démarche du gouvernement en affaires courantes de rappeler à la direction d’Audi « ses responsabilités sociales ».
Les représentants des travailleurs ont aussi appelé à prêter attention au millier de travailleurs qui prestent pour un sous-traitant. Ceux-ci ne sont pas inclus dans la loi Renault, qui régit la procédure à suivre en cas de licenciement collectif. Un nouvel appel à modifier cette législation a été lancé. Jamal Elyakoubi, représentant des sous-traitants pour la CSC-Metea a parlé de « frustration » dans leur chef, pointant un « manque de considération de l’employeur vis-à-vis de ses sous-traitants. »