L’organisation de défense des consommateurs Testachats dénonce certaines pratiques commerciales appliquées par plusieurs festivals en Belgique.
Alors que la période des festivals bat son plein en Belgique, Testachats fustige le non-respect des droits des consommateurs par plusieurs événements d’envergure. L’organisation de défense des consommateurs pointe notamment l’impossibilité d’effectuer des paiements en cash et l’application de frais supplémentaires obscurs.
Testachats s’est intéressé à 13 festivals majeurs en Belgique (Couleur Café, Graspop, Les Ardentes, Dour Festival, Paradise City, Brosella, Ronquières Festival, Francofolies, Pukkelpop, Rock Werchter, Tomorrowland, Esperanzah et Lokerse Feesten) et a constaté que neuf d’entre eux n’acceptaient pas les paiements en liquide pour l’achat des billets, d’une place de parking ou d’un emplacement de camping.
Depuis avril dernier, les événements sont pourtant légalement tenus d’accepter les paiements en espèces lorsque la vente a lieu en présence physique du vendeur et de l’acheteur. « Nous avons contacté les festivals pour leur rappeler leurs obligations. Ceux-ci se justifient par toutes sortes de prétextes, ou indiquent que si les tickets ne sont pas tous vendus, un paiement en cash sera disponible. Pourtant, ils n’indiquent pas cette possibilité sur leur site web, et, en nous rendant sur place, nous remarquons que ce n’est pas toujours vrai », explique Lisa Mailleux, porte-parole de Testachats.
Festivals: des pratiques discutables
Certains festivals appliquent également des frais supplémentaires lors de la réservation des tickets. L’organisation de défense des consommateurs rappelle que « les frais supplémentaires doivent toujours être justifiés, et apparaitre dès le début du processus de réservation : dans le cas contraire, il s’agit d’une pratique commerciale trompeuse ».
Testachats déplore également l’interdiction de la revente ou de l’échange de billets, le manque de clarté sur la valeur des monnaies virtuelles, l’obligation d’acheter ces monnaies en lots, des frais parfois abusifs liés à l’activation et au remboursement desdites monnaies et diverses autres « pratiques discutables ».
L’organisation demande donc une application plus stricte de la législation, davantage de contrôles de l’Inspection économique et invite à signaler tout incident via un formulaire sur son site.