Le Premier Ministre regrette la longue formation du gouvernement qui l’empêche de mettre en place des mesures pour le budget 2025.
Le Premier ministre Bart De Wever a confirmé mercredi que le gouvernement fédéral entendait présenter un budget au Parlement dans le courant du mois de mai.
« Pour l’année fiscale 2025, oui, ce sera très difficile (de conclure des réformes) », a admis Bart De Wever. L’objectif sera donc de passer cette année « de transition », alors que la longue formation du gouvernement a notamment empêché l’exécutif de procéder à une réforme fiscale dès cette année. « C’est dommage, regrettable, que la formation du gouvernement ait duré aussi longtemps », a lancé le Premier ministre devant les députés de la commission de l’Intérieur de la Chambre.
Bart De Wever a toutefois confirmé que l’effort serait porté à deux tiers par des « réformes structurelles », confirmant l’espoir de voir des effets retour à moyen terme. « Ce serait bizarre qu’il n’y en ait aucun », a-t-il indiqué. Le Premier ministre a néanmoins rappelé que l’objectif d’atteindre un taux d’emploi de 80% n’est pas prévu pour cette législature.
Selon lui, la politique envisagée par l’Arizona est saluée par les experts… « sauf les fantaisies de la gauche ou d’autres fantaisies qui ont l’air intéressantes mais qui ne donnent pas de solutions. »
Face à la situation géopolitique, le gouvernement a d’ores et déjà prévu un tampon de 2 milliards d’euros en matière de dépenses.
L’opposition s’énerve
Dans l’opposition, Vincent Van Quickenborne (Open Vld) a peu goûté les critiques formulées par M. De Wever à l’encontre du gouvernement précédent. « Présentez un tableau budgétaire sérieux et montrez un vrai assainissement plutôt que les fables et le vide », s’est-il insurgé.
À propos des gouvernements précédents, Sofie Merckx (PTB) a rappelé la participation de la N-VA, le parti du Premier ministre, à la coalition « suédoise » (2014-2018). « Sous le gouvernement Michel, vous avez fait en sorte qu’il y ait moins de recettes pour la sécurité sociale », a-t-elle pointé.
La séance de commission a été écourtée et s’est terminée à 9h45, le Premier ministre devant participer à une réunion extraordinaire des dirigeants européens par vidéoconférence.