mercredi, octobre 23

Le TFA (acide trifluoroacétique) est l’un des principaux produits de dégradation des pesticides PFAS. 97 % des analyses de Vivaqua dépassent la future norme européenne sur le taux de PFAS présent dans l’eau. Trois communes de la Région Bruxelles capitale en particulier, présentent un fort taux de concentration.

Des analyses effectuées par l’intercommunale bruxelloise Vivaqua font état de nombreuses traces d’acide trifluoroacétique (TFA) dans l’eau potable de Bruxelles, comme l’ont indiqué la RTBF et Bruzz. Si à l’avenir Vivaqua souhaitait filtrer le TFA (l’un des principaux produits de dégradation des pesticides PFAS et des gaz fluorés) de l’eau potable, cela ne se fera cependant pas sans coûts financiers conséquents.

La future norme européenne impose de ne pas excéder les 500 nanogrammes par litre (ng/l) pour le total des PFAS, bien qu’un arrêté du gouvernement bruxellois précise que ce critère spécifique ne sera mis en application qu’à partir du 12 janvier 2026. Depuis 2021, Vivaqua mène des recherches sur la présence de ce « polluant éternel » dans six réservoirs alimentant l’ensemble de la Région.

Selon les deux médias, sur un total de 287 analyses effectuées par la société bruxelloise de distribution d’eau, seules huit sont conformes à la future directive européenne – et présentent donc moins de 500 nanogrammes de TFA par litre d’eau provenant de ces réservoirs. Autrement dit, 97% des analyses dépassent la directive européenne.

Quelque 170 analyses d’eau révèlent même des concentrations supérieures à 1.000 ng/l. Les trois concentrations les plus élevées ont été mesurées dans les réservoirs de Daussoulx- Boitsfort (1.900 ng/l), de Rhode-Saint-Genèse (1.800 ng/l) et du Callois (1.700 ng/l).

Pour l’instant, la Région bruxelloise n’a pas encore fixé de seuil maximal pour le TFA en particulier. Il n’existe qu’une valeur maximale à hauteur de 500 nanogrammes par litre pour l’ensemble des PFAS. Si le seuil de 500 ng/l pour l’ensemble des PFAS est maintenu, écrivent la RTBF et Bruzz, Vivaqua devra à l’avenir consentir à d’importants investissements afin de filtrer de l’eau potable bruxelloise cette substance chimique de petite taille et donc « très difficile à capturer ». Seule la technique onéreuse de l’osmose inverse pourrait s’avérer efficace.

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