dimanche, septembre 8

On évoque des déversements qui ont eu lieu entre les années 1970 et le début des années 2000 sur le site de l’ancienne « Briqueterie Bas-Rouge ». Celui-ci n’est plus actif aujourd’hui et est référencé pour partie en zone d’espace vert.

Environ 100.000 m3 de déchets industriels suspects ont été déversés sur le site de l’ancienne « Briqueterie Bas-Rouge » à Ecaussinnes, dénonce lundi la commune hennuyère à l’issue d’investigations environnementales. Or le site, qui n’est plus actif aujourd’hui, est référencé pour partie en zone d’espace vert. Les déversements ont eu lieu entre les années 1970 et le début des années 2000.

« Mais il est passé jusqu’ici sous le radar », a expliqué lundi à Belga Arnaud Guérard, échevin de l’Environnement d’Ecaussinnes. « Le site ne fait l’objet, en effet, d’aucun suivi environnemental particulier, n’étant pas répertorié à la Banque des Données de l’État des Sols wallons. Il abritait deux anciennes carrières qui se présentaient préalablement sous la forme de plans d’eau. »

Selon des recherches menées par la commune, ces deux trous de carrière ont servi de zone de déversement de déchets industriels. « Différents types de déchets issus de l’entreprise Belgochim, devenue Montefina et actuellement TotalEnergies y ont été déversés pendant des années », affirme l’échevin d’Ecaussinnes.  Ces déchets « présentent un risque évident pour l’environnement et sont constitués, selon différents témoignages, de boues issues de la station d’épuration du site, de déchets polymères en vrac ou en fûts, de déchets industriels en fût ou bidons et de déchets divers », listent les instances communales. 

D’après l’échevin écaussinnois, « les enfouissements se sont effectués sur base d’un contrat de location entre l’industriel et les propriétaires des terrains pour un montant mensuel de 4.500 francs belges (environ 110 euros, NDLR), permettant jusqu’ici à l’entreprise de s’exonérer de la gestion ultérieure du site.

Les deux trous de carrière sont aujourd’hui complètement comblés et ont été sommairement recouverts d’une couche de terre ». La quantité estimée de déchets déversés dans le site s’évalue à 100.000 m³. Les opérations de déversement se seraient déroulées entre 1973 et le début des années 2000. Les conditions de légalité dans lesquelles ces pratiques se sont effectuées doivent encore être vérifiées.

Une autorisation provinciale datant du 19 juin 1975 aurait été délivrée, selon les instances communales. Même si ces déversements ont éventuellement été autorisés, le fait que de telles pratiques d’évacuation de déchets industriels aient pu être mises en œuvre par les sociétés concernées et autorisées par une instance publique interpelle la commune hennuyère.

L’ensemble du dossier a été transmis vendredi au SPW Environnement, au cabinet de la ministre wallonne de l’Environnement Céline Tellier ainsi qu’au parquet de Charleroi. Les instances communales demandent que le site fasse « l’objet d’une surveillance immédiate pour prévenir tout risque pour la santé ou l’environnement », que l’on puisse éclaircir les questions des responsabilités et que le principe du pollueur/payeur s’applique, le cas échéant.

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