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Accueil » «En cabinet privé, ma rentabilité est nulle»
Santé

«En cabinet privé, ma rentabilité est nulle»

PersonnelPar Personnelavril 26, 2025
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Entre explosion des coûts de fonctionnement et rémunération dérisoire, certains dermatologues peinent à joindre les deux bouts. L’interdiction des suppléments d’honoraires pour les patients BIM, en vigueur depuis le 1er janvier, met en péril la viabilité des cabinets. Et pousse certains praticiens à se tourner vers l’esthétique.

Cent quatorze jours. Tel est temps d’attente moyen pour consulter un dermatologue en 2025. Un délai bien supérieur à la majorité des spécialistes, qui reçoivent habituellement leurs patients au bout deux mois et demi (81 jours), selon une enquête de Testachats dévoilée jeudi. Si ces délais prolongés inquiètent légitimement l’association de défense des consommateurs, ils sont en réalité le reflet des difficultés auxquelles fait face la profession depuis de longues années.

A commencer par une sous-évaluation du prix de la consultation. Aujourd’hui, les tarifs fixés par l’Inami s’élèvent à 41,91 euros, hors actes techniques (intervention chirurgicale, etc.). Un montant qui a trop peu évolué en dix ans, estiment les dermatologues. «L’indexation des honoraires est loin d’être proportionnelle à l’inflation, déplore Béatrice De Donder, vice-présidente de l’Union professionnelle belge de dermatologie et vénérologie (UPBDV). Nos conditions de rémunération régressent à vue d’œil, et aujourd’hui, ces tarifs ne suffisent même plus à couvrir nos frais.»

Or, les coûts de fonctionnement sont particulièrement élevés pour la profession: achat de matériel, entretien des locaux, assurances, suivi de formations pour rester à la page… Tout ça a un coût, généralement sous-estimé. «En dermatologie, on doit par exemple énormément chauffer nos cabinets, car les patients se dénudent souvent pour le diagnostic, expose Béatrice De Donder. La flambée des prix de l’énergie nous a donc particulièrement pesé.» Les dermatologues engageant du personnel supplémentaire ont également dû faire face à la hausse des coûts salariaux. «Au début de ma carrière, je pouvais encore me payer une secrétaire, mais aujourd’hui c’est devenu intenable», illustre la spécialiste. Pourtant, ces employés (médicaux ou non) font gagner un temps précieux aux dermatologues, qui peuvent ainsi augmenter le nombre de patients consultés quotidiennement.

A peine 29% de conventionnés

Dès le 1er septembre prochain, les dermatologues (tout comme les autres spécialistes) seront également obligés de délivrer des factures de manière électronique. L’investissement dans les ordinateurs et les logiciels médicaux adéquats sera toutefois à charge du professionnel. «Pourtant, l’Inami a financé ces achats pour les médecins généralistes et les médecins exerçant en hôpital, regrette Béatrice De Donder. Mais pour les spécialistes extra muros, rien n’est prévu. Nos frais vont donc à nouveau augmenter.»

Au total, les coûts d’exploitation des cabinets représentent entre 50 et 90% des recettes annuelles des dermatologues, estime l’UPBDV. Résultat: la majorité des professionnels sont contraints d’appliquer des suppléments d’honoraires pour assurer leur rentabilité. Comme Béatrice De Donder, qui a fixé à 55 euros le prix d’une consultation unique. Des suppléments qui doivent être affichés dans la salle d’attente du professionnel, qui est alors considéré comme «déconventionné». En 2025, ils sont ainsi plus de 70% à avoir décidé de ne pas ratifier la convention Inami. Un pourcentage bien supérieur aux psychiatres (9%), aux cardiologues (29%) ou aux orthopédistes (45%). Les demartologues sont d’ailleurs les spécialistes les moins conventionnés du pays.

Pour les moins de trois dermatologues sur dix qui continuent tout de même à appliquer les tarifs de l’Inami, les fins de mois sont extrêmement compliquées. «En cabinet privé, ma rentabilité est quasi nulle», témoigne Martin*, un dermatologue dont les locaux sont installés dans le Hainaut. Selon des estimations réalisées par l’UPBDV en 2022, le solde restant au professionnel conventionné après déduction des coûts de fonctionnement s’élevait à moins de 25% du prix de la consultation. «Autrement dit, je passe à peine un quart de mon temps à travailler pour moi, et le reste je le jette par la fenêtre», illustre Martin. Si ce dermatologue conventionné souhaite engager du personnel (à hauteur de 18 heures par semaine), il tombe alors en perte (-9,95%).

«Je passe à peine un quart de mon temps à travailler pour moi, et le reste je le jette par la fenêtre.»

Martin

Dermatologue dans le Hainaut

BIM: jusqu’à 16% de pertes de revenus

Pour s’en sortir, Martin exerce à mi-temps en hôpital, où les charges matérielles et/ou de personnel sont plus limitées, car mutualisées avec les autres confrères. Toujours selon les estimations de l’UPBDV, le solde restant au professionnel après déduction des charges se chiffre ainsi à 17,54% du prix de la consulation en hôpital. «Mais là encore, c’est peanuts, fustige Martin. C’est comme si je travaillais à peine un jour sur cinq à mon compte.» Une pilule difficile à avaler après autant d’années d’étude, d’autant que la durée de la spécialisation dermatologique est passée de quatre à cinq ans en 2018. «Au total, les dermatologues suivent onze années de formation, comme tous les autres spécialistes, rappelle Béatrice De Donder. Il n’y a donc aucune raison qu’on soit moins bien payé que les autres.»

Déjà en difficulté, les dermatologues subissent également de plein fouet la réforme de la facturation pour les statuts BIM, d’application depuis le 1er janvier 2025. Cette nouvelle loi a interdit les suppléments d’honoraires pour les patients bénéficiant de l’intervention majorée (BIM). Une manière, selon l’Inami, de garantir l’accessibilité des soins et la sécurité tarifaire de la patientèle la moins nantie. Or, elle risque de coûter cher aux dermatologues déconventionnés. «La majorité des cabinets ne peuvent subsister que parce qu’ils appliquent des suppléments, insiste Béatrice De Donder. Cette interdiction met donc sérieusement en péril la viabilité de la profession.» Selon les estimations de l’UPBDV, le dermatologue déconventionné qui demandait 50 euros par consultation se voit amputé de 5,51% de ses revenus avec cette nouvelle règlementation. Un pourcentage qui grimpe à plus de 16% en cas de consultations à 80 euros (parfois justifiées pour des actes techniques précis).

«La majorité des cabinets ne peuvent subsister que parce qu’ils appliquent des suppléments.»

Béatrice De Donder

Vice-présidente de l’Union professionnelle belge de dermatologie et vénérologie

Le business de l’esthétique

En outre, cette loi encourage la fuite des spécialistes vers le domaine de l’esthétique, non soumis aux règlementations de l’Inami. Ces soins (botox, fillers…) ne sont en effet pas considérés comme des prestations curatives ou préventives et ne font donc pas l’objet de remboursement. Les professionnels exerçant dans le business de la beauté sont donc libres d’appliquer les tarifs de leurs choix, atteignant aujourd’hui des sommets. «Cette fuite des dermatologues vers l’esthétique soulève d’importants problèmes déontologiques, regrette Martin. Par soucis de rentabilité, les rendez-vous des patients qui nécessitent un traitement urgent –parfois pour un mélanome– sont renvoyés aux calendes grecques ou déplacés chez des confrères.» Résultat: les délais d’attente chez les dermatologues conventionnés (ou appliquant des tarifs abordables) s’allongent indéfiniment.

Les dermatologues exigent donc une compensation à l’interdiction des suppléments, sans quoi ils se verront obligés de diminuer le temps de consultation consacré aux BIM. Une manière d’augmenter le nombre de consultations et de compenser les pertes. Dans le détail, la profession estime qu’une revalorisation des tarifs de l’Inami à hauteur de 55 euros par consultation serait «le minimum acceptable». Une réévaluation qu’ils espèrent voir aboutir sous cette législature. Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), planche en effet sur une réforme de la nomenclature, qui permettrait d’uniformiser les rémunérations du personnel de santé. Un travail titanesque, déjà annoncé depuis… 2019.

*Prénom d’emprunt

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