Après une élection présidentielle qui s’est déroulée dans un climat électrique, les Ivoriens retournent aux urnes ce samedi.
Les Ivoiriens se rendent aux urnes samedi pour les élections législatives, deux mois après une présidentielle très largement remportée par Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011. L’Assemblée nationale, renouvelée tous les 5 ans, compte actuellement une majorité de députés du parti au pouvoir.
A Abidjan, des bureaux de vote ont ouvert autour de 9 heures avec une heure de retard et sous une pluie battante. Dans le quartier du Plateau, au collège Notre Dame, les électeurs faisaient la queue dans une grande salle ornée d’un portrait dessiné de Félix Houphouët-Boigny, premier président de la Côte d’Ivoire indépendante.
« En tant que jeune, je ne me sens pas représenté à l’Assemblée nationale (…) Je suis là pour élire mon candidat, pour qu’il puisse porter des projets pour l’insertion professionnelle des étudiants », dit à l’AFP Assi Gilles Darus Aka, 21 ans, étudiant en histoire. « Le député est encore plus proche de sa population donc il sait ce que nous vivons réellement et c’est plus facile pour lui de nous défendre », déclare Annie Francine Lobé, 45 ans, éducatrice préscolaire.
Fin octobre, M. Ouattara a été élu pour un 4e mandat avec 89,77% des voix et un taux de participation de 50,10%, lors d’un scrutin dont étaient exclues plusieurs figures de l’opposition qui ont dénoncé sa candidature. Onze personnes sont mortes lors de la présidentielle, selon les chiffres officiels, et plusieurs dizaines d’opposants ont été arrêtés, dont un député.
L’opposition éparpillée
Aux législatives, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ancien président et opposant Laurent Gbagbo, exclu de la présidentielle à cause d’une condamnation judiciaire, a boycotté le scrutin. Une vingtaine de ses membres ont toutefois choisi de présenter une candidature indépendante. Ils ont été démis de leurs fonctions par le parti.
De son côté, la principale formation d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dont le candidat à la présidentielle Tidjane Thiam avait également été mis hors course pour des questions de nationalité, présente des candidats. Mais l’un d’eux, Soumaïla Bredoumy, député et porte-parole du parti, est en détention depuis fin novembre, poursuivi notamment pour « actes terroristes » et « complot contre l’autorité de l’État ».
Le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), présente des personnalités comme le Premier ministre Robert Beugré Mambé et le ministre de la Défense et frère du président Téné Birahima Ouattara.












