jeudi, décembre 26

Le projet de coalition Arizona bat sérieusement de l’aile, après que Conner Rousseau a une nouvelle fois refusé d’entamer des négociations sur base de la note de Bart De Wever. Une autre majorité verra-t-elle le jour? La marge de manoeuvre est faible. Testez par vous-même à l’aide de notre outil interactif.

Cinq mois après les élections, toujours pas de coalition au fédéral. Les discussions entre les partis de la formule « Arizona » pour former un gouvernement ont reculé plutôt qu’avancé, ces derniers jours. Le président de Vooruit, Conner Rousseau, ne souhaite en effet pas entamer de négociations à proprement parler sur base des notes jusqu’ici produites par le formateur, Bart De Wever (N-VA).

Pour la seconde fois, ce dernier a remis sa démission au roi, ce 4 novembre. Le palais lui a cependant demandé de poursuivre sa mission, en lui octroyant un délai supplémentaire de huit jours. A ce stade, les quatre autres partis de l’Arizona (le MR, Les Engagés, le CD&V et la N-VA) restent bien dans l’embarcation. La principale question consiste à savoir si Vooruit reviendra autour de la table, dans le cadre d’une formule Arizona, ou si le formateur parviendra à convaincre une autre formation de contribuer à mettre sur pied un gouvernement fédéral.

Chaque option comporte ses avantages et ses inconvénients. L’Arizona semblait couler de source, dans la foulée des élections, parce qu’elle réunissait les vainqueurs, sur base d’une majorité confortable à la Chambre (majoritaire dans chaque groupe linguistique, de surcroit). Sans Vooruit, l’Open VLD pourrait être appelé à la rescousse, mais cette formule serait sans doute fragile, car majoritaire de justesse et formée à l’aide d’un parti défait lors du scrutin. Le PS, lui, a fait le choix de l’opposition au fédéral. L’intégrer semble encore improbable.

La Chambre des représentants, pour rappel, compte 150 sièges, une majorité se constituant donc dès 76 sièges au minimum. C’est l’idéal, probablement, mais pas indispensable: les formations politiques devraient chercher à former une coalition fédérale qui soit majoritaire dans l’absolu, mais également dans chacun des groupes linguistiques du pays.

A ces conditions mathématiques s’ajoutent des considérations politiques, qui impliquent que certains partis ont gagné ou perdu les élections, rendant leur participation plus ou moins probable. Typiquement, il est difficilement concevable qu’Ecolo et Groen participent au pouvoir, pour citer un exemple.

Quelques exclusives ont été posées, par ailleurs: aucun parti ne compte gouverner avec le Vlaams Belang, pas plus qu’avec le PTB d’ailleurs. Ce sont donc autant de sièges qui sont «neutralisés» dans la perspective d’une majorité. DéFI ne gouvernerait pas avec la N-VA. De toute façon les Amarantes n’ont plus qu’un seul siège au parlement, ce qui les rend tout à fait dispensables. Idem pour Ecolo, qui a subi une raclée électorale et qui, même avant cela, aurait difficilement pu entrer dans un exécutif avec les nationalistes.

De prime abord, au niveau fédéral, la formule qui tenait le bon bout était bien l’Arizona, mais le climat s’est détérioré entre Vooruit et la N-VA. L’avenir dira s’ils peuvent se rabibocher.

Le Vif vous propose de vous prêter vous-même à l’exercice de la formation d’une coalition fédérale majoritaire, à l’aide de son outil interactif. Les formules qui tiennent la route ne sont pas bien nombreuses…

(si le module ne s’affiche pas correctement, cliquez ici)

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