vendredi, octobre 18

Le 22 octobre marque la journée nationale des maladies intestinales. Un sujet qui touche entre 30.000 et 40.000 personnes en Belgique. Un fossé existe pourtant entre ces personnes et le corps médical.

En Belgique, entre 30.000 et 40.000 personnes sont atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). A l’occasion de la journée nationale des MICI le 22 octobre, les associations de patients (CCV et Crohn-RCUH), en collaboration avec le Belgian IBD Research and Development Group (Bird), appellent à une attention particulière pour les patients et les défis auxquels ils sont confrontés.

Les MICI, telles que la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique (RCH), sont des affections chroniques qui provoquent des inflammations gastro-intestinales. Ces maladies entraînent des symptômes tels que des douleurs abdominales, des diarrhées, de la fatigue et une perte de poids. Un des symptômes les plus sous-estimés est cependant l’urgence fécale, soit la nécessité soudaine et immédiate d’aller aux toilettes. «Bien que ce symptôme soit très fréquent et ait un impact considérable sur la qualité de vie des patients, il est souvent insuffisamment discuté et reconnu dans la pratique clinique. Cela crée un fossé entre la perception des patients, de leur entourage et celle des professionnels de santé», expliquent les organisations.

Un impact sur la santé mentale

Les témoignages montrent que la peur d’un accident lié à l’urgence fécale peut entraîner un isolement social, des tensions dans les relations interpersonnelles et même des problèmes dans la vie sexuelle. Les psychologues travaillant avec des patients atteints de MICI confirment que ces situations stressantes contribuent également à un risque accru de dépression, d’anxiété et de troubles paniques. «Pour combler le fossé entre les patients et les professionnels de santé, il est essentiel que ces derniers abordent activement le sujet de l’urgence fécale. Les hôpitaux dotés d’une infirmière spécialisée en MICI peuvent jouer un rôle crucial dans la discussion de ces symptômes intimes», concluent les associations de patients.

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