La député écologiste va embarquer à bord d’une flottille visant à briser le blocus humanitaire à Gaza.
Bénédicte Linard (Ecolo), ancienne ministre de l’Enfance et de la Santé (notamment) en Fédération Wallonie-Bruxelles, embarquera sur la flottille Madleen pour briser le blocus humanitaire à Gaza, apprend Le Vif ce vendredi après-midi. L’écologiste démarre ce samedi pour la Sicile d’où partiront plusieurs bateaux, chacun composé d’un élu, d’un journaliste, d’un marin et de plusieurs travailleurs humanitaires. Il y a quelques jours, le rappeur tournaisien Youssef Swatt’s faisait une annonce similaire.
L’ancienne ministre de l’Enfance trouve le sens de sa mission notamment dans l’assistance aux enfants gazaouis alors que, fin juillet, les estimations tournaient autour de 1800 enfants tués depuis le 7 octobre. «Nous partons sans emporter de vivres sur les bateaux car ils sont déjà aux portes de Gaza, retenus par Israël, fait savoir Bénédicte Linard. Notre objectif est donc de permettre aux travailleurs humanitaires de pouvoir faire leur travail auprès d’une population affamée, et de mettre la pression sur Israël ainsi que de la visibilité sur le génocide en cours.»
Bénédicte Linard est la première personnalité politique belge à rejoindre le mouvement lancé notamment par Rima Hassan, eurodéputée française de gauche (LFI). La Madleen, bateau sur lequel elle embarquera, avait d’ailleurs été intercepté par la marine israélienne le 9 juin dernier. «Il y a de l’inquiétude, mais ça vaut la peine de porter ce combat. J’ai deux grands enfants et ce sont les premières personnes à qui j’en ai parlé, ils ont tout de suite approuvé ma démarche. Je sais que je risque d’être arrêtée et emprisonnée par Israël, mais je compte sur la Belgique pour faire le nécessaire et pour soutenir toutes celles et ceux qui seront avec moi.»
Ce jeudi, le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) annonçait pourtant qu’aucune protection particulière ne serait accordée aux Belges partant avec la flottille, alors que le gouvernement israélien annonçait qu’il considérerait les passagers comme des terroristes. Bénédicte Linard souhaite également envoyer un message «à tous ceux qui mettent des freins» à la fin de la situation en Palestine.




