La grève nationale de ce mardi paralyse partiellement le pays. Ces actions se multiplieront à l’avenir si l’Arizona n’est pas prête à «écouter et s’adapter», selon la présidente de la CSC.
« Maintenant que les projets du gouvernement se concrétisent en projets de loi, on voit de plus en plus clairement ce qu’ils signifient pour les citoyens », a déclaré, mardi, Ann Vermorgen, la présidente du syndicat chrétien (CSC), à l’occasion d’une nouvelle journée d’actions en front commun syndical. Interrogée sur la VRT radio, la dirigeante syndicale juge important d’ »accentuer la pression » contre les projets du gouvernement fédéral, car les « efforts sont déséquilibrés et injustement répartis ».
La présidente de la CSC évoque de « premières fissures » dans le mécanisme d’indexation automatique, qui retarderont l’indexation des pensions, des allocations et des salaires des fonctionnaires. Elle s’en réfère aussi aux négociations gouvernementales sur la taxation des plus-values qui, selon elle, est en train d’être « érodée ». « Plus on en discute, plus elle s’érode et devient un impôt sur les moins-values », a déclaré Mme Vermorgen.
Sans une oreille attentive, il y aura d’autres actions
La syndicaliste dit ne pas bien comprendre « pourquoi les partis centristes plus à gauche laissent les choses aller » au sein du gouvernement. Elle assure que les syndicats veulent dialoguer, mais constate qu’aucune véritable concertation n’a encore eu lieu avec le gouvernement. Le Premier ministre, Bart De Wever, « a proposé un programme de travail aux partenaires sociaux, mais nous n’en avons plus entendu parler ». Si le gouvernement était disposé à « écouter et à s’adapter« , d’autres actions syndicales ne seraient pas nécessaires, selon elle.
Interrogé sur Bel RTL, le président de Vooruit, Conner Rousseau, a répété sa ligne de défense. Le but des réformes est de consolider l’État providence, notamment de garantir les pensions des générations futures, tout en préservant l’indexation, résume-t-il. Aux syndicats, il affirme que « nous menons tous une lutte sociale, mais de manière différente: certains le font dans les usines, dans la rue, mais pour des politiciens qui veulent prendre leurs responsabilités et protéger les gens, cela se fait au sein du gouvernement ». Il dit comprendre les revendications syndicales, mais assume que des responsables politiques « ne doivent pas dire que des choses populaires« .