Un incident est survenu en séance plénière de la Chambre entre le chef de groupe PS Ahmed Laaouej et la N-VA.
Au lendemain d’une commission de la Santé publique consacrée au dossier Medista, Kathleen Depoorter a réinterrogé le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke à ce sujet. En conclusion de sa réplique, la députée nationaliste flamande a jugé que le ministre Vooruit constituait « un danger » pour le pays.
« Ce sont des propos orduriers. Vous êtes l’antichambre du Vlaams Belang », a alors crié, hors micro, Ahmed Laaouej.
À l’issue de la séance des questions, le chef de groupe N-VA Peter De Roover a invité son homologue socialiste à clarifier ses propos, et à les tenir au micro, afin qu’ils soient indiqués dans le rapport. « J’assume pleinement », a-t-il répondu.
« Les propos orduriers qui ont été tenus par une membre de votre groupe font le lit du fascisme, j’assume totalement (…) C’est une réponse politique à des propos qui ont été tenus. »
« C’est assez stupéfiant. Cela ne peut pas passer. Je tiens à protester formellement, ces propos n’ont pas leur place dans un hémicycle », a réagi Peter De Roover.
Après insistance de la N-VA, la présidente de la Chambre Eliane Tillieux a appelé les membres de l’assemblée à « utiliser un langage mesuré ».
Frank Vandenbroucke (Vooruit) va déposer plainte avec constitution de partie civile contre ceux qui ont amené une fonctionnaire du SPF Santé publique à s’exprimer, lors d’un entretien enregistré à son insu, sur la procédure de marché public contestée par l’entreprise Medista. Ce n’est qu’à la suite de cette enquête qu’une décision sera prise sur d’éventuelles mesures supplémentaires à l’encontre de la fonctionnaire, a réagi la semaine dernière le ministre à l’enquête préliminaire de l’Audit fédéral interne sur l’affaire.
Kathleen Depoorter estime pour sa part que le rapport d’audit donne tort au ministre. « J’ai révélé un dossier. Vous allez également me priver de parole ? », a-t-elle lancé à l’attention de M. Laaouej.