Si les Belges ne sont pas la population la plus encline à se faire avoir, lorsqu’il est question d’arnaques à l’investissement en ligne, elle n’en demeure pas moins neuvième du classement, selon une récente étude. Mais comment endiguer le problème et ne plus se faire arnaquer?
Les escroqueries en ligne, et plus particulièrement celles qui concernent les investissements, sont en augmentation en Europe. C’est du moins ce qu’il ressort d’une récente étude publiée par la plateforme d’analyse de courtiers, BrokerChooser.
Cette dernière a comparé les recherches Google dans 56 langues ce 30.000 entités frauduleuses connues. Il ressort de cette analyse que l’Allemagne, la France, la Pologne, l’Italie et les Pays-Bas représentent à eux cinq 86,4 % du volume total de recherche au cours du premier semestre 2024. Quant à la Belgique, elle se classe en neuvième position, avec 20.828 recherches concernant des entités frauduleuses.
Les arnaques à la crypto en tête
Parmi celles qui reviennent le plus fréquemment dans les recherches Google, on retrouve Immediate Edge, Pocket Opinion et Quantum Ai Trading, révèle encore l’étude. La plateforme en ligne souligne qu’outre le fait que ces escroqueries sont de plus en plus nombreuses, beaucoup d’entre elles prétendent faire usage de l’intelligence artificielle, «créant un faux sentiment de sécurité pour les investisseurs». Les cryptomonnaies restant l’actif le plus souvent annoncé par les escrocs, suivi par le marché des changes Forex, les contrats sur la différence (CFD), l’immobilier et les métaux précieux.
Ces résultats doivent servir «de signal d’alarme pour les régulateurs, les plateformes et les investisseurs, estime Tibor Bedo, fondateur de BrokerChooser. « Une action orchestrée est nécessaire entre les parties prenantes du secteur pour lutter efficacement contre les escroqueries à l’investissement.»
Dans cette lutte, il suggère notamment aux principaux moteurs de recherche d’afficher des avertissements clairs afin que les internautes puissent reconnaître les risques facilement. Ou encore de créer des campagnes de sensibilisation destinée à informer les utilisateurs sur les bonnes pratiques et les dangers de l’investissement.