Historiquement stables, les relations entre la Colombie et l’Argentine se sont dégradées avec l’arrivée au pouvoir de Javier Milei. Ce président libertarien et ultra-libéral, s’oppose férocement à tout ce qui est de gauche, la mouvance dont est issu son homologue Gustavo Pero, élu à la tête de la Colombie en 2022. Mais ce sont surtout ces excès de langage outrancier qui tendent les relations avec pas mal de pays.
La Colombie a ordonné mercredi l’expulsion de « diplomates de l’ambassade d’Argentine » à Bogota après une série d’insultes du président argentin Javier Milei qui a qualifié son homologue colombien Gustavo Petro d’ »assassin » et de « terroriste ».
« Dans ce contexte, le gouvernement colombien a ordonné l’expulsion de diplomates de l’ambassade d’Argentine en Colombie », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, sans préciser la fonction ni le nombre de diplomates expulsés.
Le ministère a condamné « une interview accordée à CNN dans laquelle (Javier Milei) s’est exprimé de manière dénigrante à l’égard du président colombien » Gustavo Petro. Les médias américains avaient déjà publié des extraits de l’entretien et cité certaines des remarques du président Milei à l’encontre de M. Petro: « On ne peut pas attendre grand-chose de quelqu’un qui a été un assassin terroriste », a déclaré le président argentin, selon le site internet de CNN.
Pour le ministère colombien des Affaires étrangères, « les expressions du président argentin ont porté atteinte à la confiance de notre nation, ainsi qu’à la dignité du président Petro, qui a été élu démocratiquement » à l’été 2022 comme premier président de gauche de l’histoire de la Colombie. Les détails de « l’expulsion seront communiqués à l’ambassade d’Argentine par les voies diplomatiques » habituelles, a ajouté Bogota.
Le gouvernement argentin n’a pas commenté l’affaire. Les relations avec l’Argentine sont historiquement stables, mais se sont détériorées depuis l’arrivée au pouvoir à Buenos Aires de l’ultra-libéral Javier Milei en décembre 2023. L’ambassadeur colombien en Argentine, Camilo Romero, est de retour en consultation dans son pays depuis fin janvier. M. Milei avait alors traité M. Petro de « communiste meurtrier qui est en train de couler la Colombie ».