samedi, décembre 21

La Commission européenne menace d’imposer des surtaxes aux constructeurs chinois de voitures électriques, pour compenser les subventions « déloyales » dont ils bénéficient.

La Commission européenne vient-elle d’ouvrir la voie d’une nouvelle guerre commerciale? L’exécutif européen a menacé d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les importations de voitures électriques chinoises.

Si les discussions avec les autorités chinoises n’aboutissaient pas à une solution efficace, ces « droits compensateurs provisoires » seraient introduits à partir du 4 juillet par une garantie (sous une forme à décider par les douanes de chaque État membre).

Voitures électriques chinoises: les changements annoncés

Ils ne seraient perçus que si des droits définitifs sont institués. Selon leurs spécificités et leur degré de coopération à l’enquête, les producteurs chinois se verraient imposer des droits allant de 17,4% à 38,1%. Ainsi, le constructeur BYD serait taxé à 17,4 %, Geely à 20 % et SAIC à 38,1 %. L’Américain Tesla, qui produit aussi en Chine, pourrait recevoir un taux de droit calculé individuellement. Les taxes douanières qui ont cours actuellement sont de 10%.

« La chaîne de valeur des véhicules électriques à batterie (BEV) en Chine bénéficie de subventions déloyales, ce qui représente une menace de préjudice économique pour les producteurs de BEV de l’UE », a confirmé le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas, dans le cadre d’une enquête ouverte en octobre dernier.

Interrogé en matinée sur cette menace avant la communication de la Commission, Pékin a jugé que de telles augmentations relèveraient du « protectionnisme » et seraient « nuisibles » aux intérêts européens. La Chine réfute que ce soit conforme aux règles du commerce international. À l’inverse, l’exécutif européen assure que la procédure est « transparente et garantit un traitement équitable aux parties concernées ». Les règles de l’UE sont elles-mêmes « pleinement conformes » à la législation de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) en la matière, selon la Commission.

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