Deux délégués syndicaux ont été renversés, le 31 mars, lors de la grève nationale. Selon la CSC, il s’agit d’un «acte délibéré». Le syndicat s’inquiète, en outre, de l’augmentation des cas de violence à l’encontre des grévistes.
La violence gratuite ne semble plus susciter d’indignation, regrette la CSC-Transcom dans un communiqué, faisant référence à l’automobiliste qui a renversé deux délégués du syndicat chrétien dans le zoning des Plénesses à Thimister, le 31 mars dernier.
« Il ne s’agissait pas d’un accident, mais bel et bien d’un acte délibéré! », pointe le syndicat, qui s’interroge sur certaines réactions qu’ont suscité cet incident. « Je ne peux m’empêcher de faire le lien entre cet acte délibéré et d’autres incidents similaires où un individu a foncé dans une foule, que ce soit lors des événements dramatiques de Strépy, lors d’un marché ou d’autres activités publiques, en Belgique ou à l’étranger. Ces actes ont été unanimement condamnés. Ce n’est pas du tout le cas cette fois-ci. Bien au contraire, au regard des commentaires écœurants que l’on retrouve sous les articles de presse », déplore Lorenzo Marredda, vice-président CSC-Transcom.
La CSC ajoute qu’ »au vu des différents témoignages, il ne fait aucun doute que le chauffeur à Verviers, après s’être arrêté, a forcé le passage en fonçant sur le piquet occupé par des manifestants, utilisant ainsi son véhicule comme une arme ». Pour le syndicat, « la grève ne doit pas être perçue comme un champ de bataille (…). C’est un moyen pour, d’une part, obliger les politiques ou les employeurs à revenir à la négociation quand ils le refusent, et d’autre part, d’interpeller l’ensemble de la population sur le fait que ses droits sont menacés. »
Grève nationale fin avril
Les deux délégués de la CSC ont été renversés à Thimister-Clermont alors qu’ils participaient au mouvement de grève. Les faits se sont déroulés à hauteur de l’un des barrages mis en place par les membres du syndicat dans le zoning.
D’autres actions seront organisées en avril dans différents secteurs et une grève nationale est prévue le 29 avril prochain. Les syndicats dénoncent notamment l’allongement des carrières, une diminution des pensions, les pénalités financières en cas de maladie ou de chômage, l’exigence accrue de flexibilité sur le lieu de travail, ainsi que l’érosion du statut des fonctionnaires.