La Fédération des étudiants francophones (FEF) regrette un «nettoyage socio-économique de l’enseignement supérieur».
La Fédération des étudiants francophones (FEF) a dénoncé mardi l’«effet catastrophique» de la réforme du décret Paysage de 2021 sur la finançabilité des étudiants.
Des chiffres relayés lundi par Le Vif et confirmés par la ministre de l’Enseignement supérieur Elisabeth Degryse (Les Engagés) ont montré que le nombre d’étudiants déclarés non finançables lors de la dernière rentrée académique avait progressé de 39 % en deux ans dans les universités.
Le syndicat étudiant y voit un «nettoyage socio-économique de l’enseignement supérieur», les étudiants contraints de travailler pour payer leurs études étant souvent ceux qui échouent et perdent en conséquence leur finançabilité.
Les statistiques livrées lundi montrent toutefois que si le nombre d’étudiants non finançables a augmenté, ceux ayant été autorisés par leur université à poursuivre leurs études malgré la perte de leur financement a augmenté sur la même période de 57%. « Si de nombreux établissements ont accepté d’inscrire des étudiants non finançables, cela n’est pas sans conséquence sur leurs finances», relève toutefois la FEF, chiffrant le manque à gagner à plusieurs millions d’euros au total.
L’organisation réclame du gouvernement d’objectiver au plus vite la situation en réalisant une «étude complète» de ces chiffres pour «comprendre les causes de l’échec» des étudiants.
La ministre Degryse a annoncé lors de son arrivée aux commandes vouloir revoir le décret Paysage tel que modifié en 2021 pour le remplacer par un décret «Parcours». Ce projet, qui n’a pas encore été présenté, est censé entrer en vigueur à la prochaine rentrée de 2026.















