vendredi, mai 2

La commission de l’Energie de la Chambre a approuvé, mardi, en deuxième lecture, la proposition qui met fin à la loi de sortie du nucléaire de 2003. Seul Ecolo-Groen a voté contre. Le PS s’est abstenu alors que la majorité, l’Open Vld et le Vlaams Belang ont soutenu le texte.

La nouvelle majorité a choisi de réinvestir dans le nucléaire. Dans son exposé d’orientation politique, le ministre de l’Energie, Mathieu Bihet (MR), a annoncé un « changement de paradigme » dans ce domaine. La proposition de loi supprime donc, entre autres dispositions, l’article 3 de la loi de 2003 qui établissait à 2025 la sortie du nucléaire en Belgique. 

L’opposition s’est prononcée en sens divers à l’égard de ce texte, mais chacun a reconnu qu’au-delà du cap symbolique franchi, il fallait mettre en oeuvre les projets de réinvestissement dans le nucléaire. Or, ceux-ci demeurent soit lointains quand il est question de nouvelles centrales, soit hypothétiques quand il s’agit de prolonger les centrales existantes. 

« Ici, on ouvre un chemin qui était fermé depuis longtemps », a souligné Bert Wollants (N-VA). Le texte favorisera l’arrivée d’investisseurs qui ne seront plus confrontés à ce verrou de la loi. « On fait clairement savoir que dans ce pays, il y a un avenir ouvert pour le nucléaire« , a-t-il fait remarquer. « Cela ouvre des possibles. Oui mais lesquels? » a demandé la députée et ex-ministre Tinne Van der Straeten (Ecolo-Groen). 

L’exposé d’orientation politique du ministre prévoit la mise en place d’un Haut conseil de l’approvisionnement énergétique qui doit produire un premier rapport intermédiaire encore cette année. Au vu du délai restant, cette échéance inquiète l’opposition. « Cette proposition de loi demeure un symbole. Nous attendons les projets concrets du gouvernement, notamment en matière de prolongation de centrales actuelles », a expliqué Dimitri Legasse (PS).

Le PTB n’a pas pris part au vote.

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