Le Nouveau Front populaire sera majoritaire au sein du bureau de l’Assemblée, après avoir raflé à la surprise générale vendredi et samedi 12 postes sur les 22 de la plus haute instance exécutive de l’Assemblée.
Vers 04H00 du matin, le NFP a obtenu deux vice-présidences sur six, une questure sur trois, et neuf postes de secrétaire sur 12 de cette instance présidée par Yaël Braun-Pivet (Ensemble pour la République), chargée notamment de décider des sanctions contres les députés.
Le député PS Arthur Delaporte a salué « la victoire du barrage républicain ».
« Pôle le plus large »
« Nous obtenons la majorité des postes (au bureau), c’est la démonstration que le NFP est le pôle le plus large à l’Assemblée nationale », s’est de son côté félicitée Mathilde Panot (LFI), appelant le président de la République à « nommer un Premier ministre issu du NFP ».
Prenant la parole à l’issue de la proclamation des résultats, le député écologiste Benjamin Lucas s’est aussi réjoui que l’Assemblée nationale puisse « tourner la page d’une dérive autoritaire », dans une allusion aux nombreuses sanctions infligées aux députés de gauche lors de la précédente législature.
Décuite du RN
L’élection des membres du bureau de l’Assemblée a aussi donné lieu aux premières passes d’armes de la 17e législature vendredi, après l’annulation d’un vote entaché d’irrégularités, le RN apparaissant comme le grand perdant d’une longue série de scrutins.
Aucune des six vice-présidences, pas de poste de questeur sur les trois en jeu, pas même un secrétaire sur douze: Marine Le Pen et ses alliés sont restés à l’écart des postes du bureau de l’Assemblée, sa plus haute instance exécutive.
« Ces décisions rendent pour l’avenir les décisions de ce bureau parfaitement illégitimes », a estimé Marine Le Pen autour de minuit, annonçant que son groupe ne prendrait pas part à la dernière élection, concernant les secrétaires.