Un nouveau mandat d’arrêt a été émis contre le président déchu Yoon Suk Yeol. Le premier, émis le 31 décembre dernier, avait expiré lundi.
La justice sud-coréenne a émis mardi un nouveau mandat d’arrêt contre le président déchu Yoon Suk Yeol, très attendu par les enquêteurs sud-coréens pour tenter une deuxième fois d’appréhender le chef d’Etat suspendu de ses fonctions et retranché dans sa résidence de Séoul avec sa garde rapprochée.
« Le mandat d’arrêt renouvelé contre le suspect Yoon a été émis aujourd’hui dans l’après-midi », ont annoncé les enquêteurs dans un communiqué. Il est motivé par la brève tentative de Yoon Suk Yeol, d’imposer la loi martiale dans le pays.
Le premier mandat d’arrêt, émis le 31 décembre, a expiré lundi à 15h (16h00, heure belge) sans que le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) ne parvienne à s’emparer de M. Yoon pour l’interroger. Vendredi, les enquêteurs du CIO appuyés par des policiers étaient entrés dans sa résidence. Mais ils s’étaient heurtés à environ 200 militaires et agents du Service de sécurité présidentiel (PSS) et avaient battu en retraite, bredouilles, après six heures d’un face-à-face tendu.
Le Parti démocratique, principale force de l’opposition, a annoncé une plainte contre le président en exercice Choi Sang-mok pour « manquement au devoir », après lui avoir demandé en vain d’ordonner au PSS de ne pas s’opposer à l’arrestation.
Les enquêteurs avaient redéposé, lundi soir, une requête auprès du tribunal du district ouest de Séoul afin de prolonger le mandat d’arrêt. M. Yoon a été destitué le 14 décembre par l’Assemblée nationale. Il est par ailleurs visé par une plainte pour « rébellion », un crime passible de la peine de mort, et « abus d’autorité », passible de cinq ans de prison. M. Yoon a juré la semaine dernière de se « battre jusqu’au bout ».