L’inscription de l’IVG dans la Constitution française a franchi son étape la plus délicate au Sénat. Dans le monde, l’accès à l’avortement n’est toujours pas garanti pour de nombreuses femmes.
Une nouvelle page du droit des femmes. » Le Sénat français s’est prononcé en faveur d’une « liberté garantie » à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Lundi 4 mars aura lieu l’ultime étape du chemin parlementaire de la révision, « un pas décisif » selon le président Emmanuel Macron. Face à la remise en cause du droit à l’avortement aux Etats-Unis et dans certains pays d’Europe, l’exécutif avait fait de cette réforme l’une de ses priorités.
En Belgique, si l’avortement est légal, c’est la modernisation de la loi qui est au centre des débats politiques. Au sein de la Vivaldi, seul le CD&V continue de faire barrage. L’accord de gouvernement prévoit qu’il n’y aura pas de vote tant qu’un consensus ne se dégage pas dans la majorité. Avec un désaccord notamment sur les délais: si certains partis veulent qu’une femme puisse jusqu’à 18 semaines. Une option rejettent les chrétiens-démocrates, qui se disent prêts à aller jusqu’à 14 semaines mais pas au-delà.
L’avortement dans le monde
Toutes les femmes ne sont pas égales face au droit à l’avortement dans le monde. Selon l’OMS, les avortements non sécurisés sont à l’origine d’environ 39.000 décès chaque année dans le monde et entraînent l’hospitalisation de millions de femmes supplémentaires en raison de complications. Dans les pays où les restrictions sont les plus sévères, seul un avortement sur quatre est sécurisé, contre près de neuf sur dix dans les pays où la procédure est largement légalisée. Malgré cela, la majorité des femmes dans le monde n’ont pas encore accès à un avortement si elles le souhaitent.
Le Vif a fait le compte dans l’infographie ci-dessous en catégorisant la population féminine de chaque pays en fonction de leur loi sur la question des droits reproductifs. Ainsi, certains pays interdisent totalement l’avortement. Il est donc par exemple interdit pour les plus de 50 millions d’Egyptiennes d’avorter, en aucune circonstance, y compris lorsque la vie ou la santé de la femme est en danger. D’autres pays l’autorisent lorsque la vie de la femme est en danger. Certains d’entre eux, comme le Brésil ou l’Indonésie autorisent l’avortement en cas de viol. Viennent ensuite les pays où l’avortement est autorisé pour des raisons de santé. Certains peuvent l’autoriser pour préserver la santé mentale de la femme.