Alors que la nouvelle majorité MR-Engagés en Fédération Wallonie-Bruxelles a promis de mener une série de réformes qui suscitent pas mal d’inquiétudes, sa ministre-présidente Elisabeth Degryse s’est engagée vendredi à agir durant les cinq années à venir avec « nuance » et dans la « concertation ».
S’exprimant vendredi après-midi sous les ors de la salle gothique de l’hôtel de ville de Bruxelles à l’occasion de la fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Mme Degryse a souligné son ambition de « faire commun » dans le respect de tous.
« Avec chaque secteur, avec les corps intermédiaires, avec l’ensemble des services publics et des administrations, avec les médias, avec chaque institution, dont nous avons la responsabilité, je m’emploierai à construire une communauté ouverte, plurielle, plus solidaire pour notre Fédération Wallonie-Bruxelles, au sein de laquelle, c’est mon ambition, chacune et chacun puisse se sentir à sa place », a fait voeu la ministre-présidente devant plus de trois cents personnes issues du monde politique et de la société civile.
Installée depuis bientôt trois mois, la nouvelle majorité MR-Engagés a annoncé une série de réformes, notamment en matière d’éducation, de médias, ou de gouvernance budgétaire, non sans soulever ici et là de vives inquiétudes. « Nous avons cinq ans pour réaliser un changement nécessaire pour notre Fédération », a souligné Mme Degryse devant l’assemblée. La Uccloise a énuméré une série de points de force de son accord de majorité, notamment la lutte contre la pénurie d’enseignants, la réforme du statut des profs, mais aussi la lutte contre l’échec dans l’enseignement supérieur ou le harcèlement.
Alors que le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a connu cette semaine quelques vifs débats entre majorité et opposition sur la liberté de la presse ou la gratuité scolaire, le nouveau président de l’assemblée, Benoît Dispa (Les Engagés) a, lui, plaidé dans son discours pour une plus grande écoute. « Le monde se porterait mieux si nous pouvions cultiver davantage le sens de l’écoute, si les adversaires se considéraient comme des partenaires potentiels plutôt que comme des ennemis irréductibles, si les désaccords étaient une invitation à poursuivre ou à entamer le dialogue plutôt qu’à figer les positions des uns et des autres », a-t-il notamment dit.