jeudi, novembre 21

La formation d’un gouvernement bruxellois faisait l’objet de nombreuses matinales dans les médias belges ce matin. Tour des déclarations, souvent fermes envers les nationalistes.

La formation d’un gouvernement à la Région bruxelloise est bloquée depuis de longues semaines. Côté francophone, le MR, Les Engagés et le PS se sont entendus pour monter ensemble dans un gouvernement. La situation est plus compliquée du côté flamand. Actuellement, des discussions sont menées entre Groen, Vooruit, l’Open VLD et la N-VA, comme le confirme la formatrice Elke Van den Brandt (Groen) sur LN24.

Sans les chrétiens-démocrates ? «Comme le PS et je pense le MR, notre préférence est une majorité symétrique côté francophone et côté néerlandophone. Aujourd’hui, il y a un souci côté flamand. Les discussions aboutissent plutôt à un accord avec la N-VA», a souligné Christophe De Beukelaer, député Les Engagés au parlement bruxellois. «Ce n’est pas encore fait, tout est encore en discussion. Nous allons les inciter à choisir plutôt la piste avec le CD&V pour qu’on puisse avoir un accord rapidement.»

Au cours du week-end, le socialiste bruxellois Ahmed Laaouej a déclaré au journal L’Echo qu’une alliance avec la N-VA n’était «pas une option» pour son parti, «car c’est permettre à Bart De Wever de prolonger ses projets politiques dont on a pu voir par le passé qu’ils étaient hostiles aux Bruxellois». Sur Bx1 ce lundi matin, un autre socialiste, Ridouane Chahid, a confirmé le point de vue de son président régional. «Si la N-VA est dans l’équation, ça va être compliqué de trouver une solution dans les semaines à venir.»

Interrogée sur La Première, la présidente de l’Open VLD Eva De Bleeker est revenue sur la tentative récente de son parti de débloquer la situation. Les libéraux ont proposé de rejoindre la majorité néerlandophone sans convoiter de portefeuille ministériel – puisqu’il n’y en a que trois à se partager. A condition d’embarquer la N-VA. Mme De Bleeker a confirmé que des discussions étaient en cours avec le parti de Bart De Wever, tout en rappelant les dispositions en vigueur: «Chaque groupe linguistique fait sa majorité et on ne l’influence pas.»

Des divergences persistent aussi avec les écologistes, dont les instances devraient encore valider un éventuel attelage avec la N-VA, a indiqué Elke Van den Brandt.  «C’est maintenant au formateur francophone, David Leisterh (MR), d’en parler avec les partis, car à la fin, il faut un gouvernement soutenu par les deux côtés linguistiques», a relevé l’écologiste.

Sur les ondes de la radio locale bruxelloise, BX1, Fouad Ahidar était également invité de ce lundi matin. Le leader de la nouvelle formation qui porte son nom affirme ne pas avoir eu le choix que de se retrouver dans l’opposition. «Groen et Vooruit m’ont dit qu’ils aillent demander à M. Leisterh s’ils pouvaient travailler avec moi. J’ai tout de suite dit stop. Je n’ai pas besoin d’attendre que le MR donne son feu rouge ou son feu vert pour négocier avec nous. Comme il y a un veto, ce n’est pas la peine de négocier. Les francophones doivent se mêler de leurs affaires et les néerlandophones des leurs.»

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