Au micro de France Inter, Yaël Braun-Pivet a appelé le président Emmanuel Macron à choisir rapidement un nouveau Premier ministre. Elle suggère pour ce faire de « recevoir tous les groupes politiques ».
Michel Barnier est arrivé, jeudi matin, à l’Élysée pour remettre la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron, après avoir été renversé la veille par les députés, a constaté un journaliste de l’AFP. Conformément à l’article 50 de la Constitution, après l’adoption d’une motion de censure par l’Assemblée nationale, « le Premier ministre doit remettre au président de la République la démission du gouvernement ». Emmanuel Macron s’adressera aux Français, jeudi à 20h, dans une allocution solennelle.
Appel à trouver un nouveau Premier ministre
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a demandé, jeudi, à Emmanuel Macron de nommer « rapidement » un Premier ministre en remplacement de Michel Barnier, censuré la veille car « il ne faut pas laisser le flottement » s’installer.
« Il faut qu’il y ait un nouveau gouvernement rapidement pour que celui-ci puisse reprendre les discussions budgétaires, puisque là aussi, il y a plusieurs options qui sont sur la table », a expliqué la présidente macroniste de l’Assemblée sur France Inter.
Parmi ces options, elle a défendu la poursuite de « la navette parlementaire sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui n’a pas été adopté avec l’adoption de la motion de censure ». Avec l’accord des présidents de groupes, un « accord » pourrait être trouvé par ailleurs sur le budget de l’État « sur un socle minimum ». « On pourrait très bien imaginer qu’on prendrait l’engagement d’examiner un budget rectificatif au premier trimestre 2025 ». Dans l’intervalle, « on pourrait doter la France d’un budget avant la fin de l’année, il est encore temps », a insisté Yaël Braun-Pivet.
Qui pour succéder à Barnier?
Concernant le choix du nouveau Premier ministre, alors qu’aucun groupe ne détient la majorité, même relative, à l’Assemblée, elle a estimé que le Président devait « recevoir tous les groupes politiques ». Rappelant qu’elle devait elle-même rencontrer Emmanuel Macron à la mi-journée, elle a suggéré « quelqu’un qui connaisse très bien l’Assemblée nationale, parce qu’on voit qu’elle est d’une complexité folle et qui ait cette capacité à (…) vouloir le dialogue et la concertation ».
« Vous connaissez la sensibilité qui est la mienne et moi je préférerais qu’il y ait un élargissement de la majorité vers les sociaux-démocrates et vers la partie de la gauche de l’hémicycle qui partage les valeurs républicaines », a-t-elle soutenu, disant avoir été « heurtée » par la manière dont Michel Barnier a été en dialogue direct avec Marine Le Pen.