En raison de l’augmentation du parc des voitures de sociétés électriques, l’avantage toute nature (ATN) sur les voitures de société fonctionnant au diesel ou à l’essence augmente. Et en 2025, la taxation sur ce type de véhicule pourrait augmenter de 10%.
En 2025, la taxation des voitures de société thermiques pourrait augmenter de 10%, en conséquence de l’évolution des émissions moyennes de CO2 des nouvelles immatriculations, rapportent L’Echo et De Tijd, mercredi.
En Belgique, les travailleurs bénéficiant d’une voiture de société pour leurs trajets privés ou domicile-travail sont soumis à une taxation spécifique. Celle-ci est calculée sur la base de l’âge, du prix catalogue et du niveau de pollution du véhicule. Plus le véhicule est récent, coûteux et polluant, plus l’avantage de toute nature (ATN) imposable est élevé. Cet avantage est déterminé par une formule complexe, qui dépend notamment de l’évolution des émissions moyennes de CO₂ des nouvelles immatriculations.
Les voitures de société représentent la grande majorité des voitures nouvellement immatriculées et, suite à une fiscalité avantageuse, elles deviennent rapidement électriques. Les émissions de CO2 des voitures électriques étant de zéro gramme par kilomètre, elles réduisent les émissions moyennes de toutes les voitures nouvellement immatriculées. Tout cela a des conséquences importantes pour ceux qui conduisent encore des véhicules fonctionnant au diesel ou à l’essence. En effet, plus les émissions moyennes de toutes les voitures neuves sont faibles, plus l’ATN sur les voitures de société à carburant fossile est élevée.
Ces dernières années, les émissions moyennes de CO2 ont chuté d’environ 10% par an. En 2022, cette baisse a même menacé de dépasser les 20%, ce qui aurait entraîné une augmentation soudaine de plusieurs centaines d’euros de l’ATN pour de nombreux conducteurs de voitures de société. La valeur de référence utilisée par l’administration fiscale pour le calcul de l’ATN a augmenté d’environ 30% en cinq ans. Pour l’année prochaine, la taxe menace même d’augmenter d’environ 10%.