dimanche, décembre 15

Dans une lettre qu’il a écrite en 1932, l’Abbé Pierre explique avoir été victime d’agression sexuelle lorsqu’il n’avait que sept ans. Des événements qui l’on fait quitter l’école durant trois mois, selon lui.

L’Abbé Pierre a été victime d’agression sexuelle dans son enfance, selon une lettre citée vendredi par Le Monde, rédigée par le prêtre accusé aujourd’hui de violences sexuelles.

L’Abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, raconte à mots couverts, dans cette lettre, avoir été agressé sexuellement lorsqu’il était pensionnaire au collège Notre-Dame des Minimes, à Lyon. « Des grands vicieux m’entreprennent. Je deviens durant deux mois, sous la menace d’un pistolet, leur jeu », a-t-il écrit en 1932, dans une lettre citée par Le Monde.

Ce passage fait partie d’un courrier de « près de 17 pages » qu’il rédige après être entré chez les Capucins, « depuis sa cellule monastique de Saint-Etienne ». Il s’adresse « à son maître des novices, Louis-Antoine de Clermont-Ferrand ». Il dit avoir sept ans au moment de ces agressions, qui l’ont conduit à fuir le collège pour retourner chez lui, où il reste trois mois, malade. « Quand, après, je remonte aux Minimes, les grands m’ont oublié », précise-t-il.  Ses agresseurs auraient ensuite été surpris avec une autre victime et « renvoyés à grand scandale ».

Figure iconique en France et fondateur d’Emmaüs, l’Abbé Pierre est depuis le mois de juillet visé par une série de témoignages de femmes sur des violences sexuelles commises entre les années 1950 et les années 2000. Dans la foulée de ces révélations, une commission d’experts indépendants a été chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements lui ayant permis de « ne pas être inquiété » pour ses agissements et l’Église a ouvert ses archives le concernant.

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