Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a pris ses distances par rapport à l’affaire de blanchiment d’argent dont est suspecté Didier Reynders.
Georges-Louis Bouchez ne s’estime pas concerné, en tant que président du MR, par les conséquences des devoirs d’enquête impliquant l’ex-commissaire européen libéral Didier Reynders, par ailleurs un de ses prédécesseurs à la tête du parti.
« En tant que président du MR, cela ne me concerne pas. M. Reynders n’exerce plus de mandat pour le parti », a déclaré M. Bouchez, interrogé par la Première (RTBF) à ce propos. Rappelant le principe de la présomption d’innocence, le président du MR a ajouté que sur le plan personnel, cela le peinait beaucoup. « Mais la Justice doit faire son travail. Elle est la même pour tout le monde », a-t-il ajouté.
Selon Le Soir et Follow The Money, l’ancien commissaire européen aurait, durant des années, acheté des tickets de la Loterie Nationale avant de reverser les gains blanchis sur son compte. Une perquisition a eu lieu mardi au domicile de l’ancien ministre des Finances et des Affaires étrangères.
Soupçons de la Loterie Nationale
Visé par une enquête judiciaire, l’ancien commissaire européen a rejeté, quant à lui, vendredi, la qualification pénale de blanchiment portée à son encontre. Par la voix de son avocat André Renette, M. Reynders a promis de fournir au magistrat en charge de l’enquête « les explications utiles et relatives à la gestion de son patrimoine privé ».
De son côté, la Loterie nationale a tenu à préciser, mardi, que « les comportements détectés respectaient tous les plafonds fixés par la Loterie (notamment la limite maximale de dépôt, l’utilisation fréquente de e-tickets pour de gros montants ou encore le montant des gains que les joueurs transfèrent de leur compte de joueur vers leur compte bancaire). « C’est la combinaison répétée de ces limites sur une longue période qui a éveillé les soupçons ».