samedi, décembre 21

Le mandat de Charles Michel à la présidence du Conseil européen a pris fin le 29 novembre. Avant cette date, il disait qu’il s’exprimerait après celle-ci. Mais il fait durer le suspense.

Bourgmestre, ministre régional, ministre fédéral, président de parti, Premier ministre, président du Conseil européen. Charles Michel a-t-il «fini le jeu» de la politique, à l’image de ces footballeurs qui ont gagné tous les trophées possibles? La Belgique et ses nombreuses couches institutionnelles offrent certainement d’autres possibilités de lignes à écrire sur le CV de celui qui fête ses 49 ans ce 21 décembre. D’autant plus que, depuis le 29 novembre dernier, Charles Michel est redevenu un homme libre (ou sans emploi, c’est selon) puisque son mandat de président du Conseil européen a expiré. Le MR, son parti, ne s’est apparemment pas précipité pour lui proposer une nouvelle occupation politique.

Contacté, Charles Michel n’a pas souhaité commenter son avenir. Ses proches, dont Georges-Louis Bouchez, non plus.

Néanmoins, un vent favorable indique que le Wavrien souhaiterait profiter de cette période de flottement politique pour souffler, et prendre le temps d’examiner les opportunités professionnelles qui s’offrent à lui. Celles-ci ne seraient, a priori, pas forcément politiques. En janvier dernier pourtant, Charles Michel nourrissait un appétit en la matière, puisqu’il avait annoncé vouloir tirer la liste MR pour les européennes de juin 2024. Trois semaines plus tard, l’ancien Premier ministre devait finalement renoncer à cette ambition, touché par les très nombreuses critiques quant au fait qu’il aurait dû démissionner pour faire campagne.

260.000 euros

Cette séquence s’est terminée sobrement pour le libéral qui avait annoncé qu’il s’exprimerait sur son avenir après la fin de son mandat. Trois semaines plus tard, toujours rien d’officiel.

Charles Michel n’est probablement pas trop pressé non plus, puisqu’il continuera à percevoir une allocation transitoire (ou un parachute doré, c’est selon), de 35.000 euros pour les six mois à venir. Au total, cette allocation transitoire s’élève à 260.000 euros, révélait le PTB en septembre dernier. En prenant ses fonctions en 2019, le Namurois de naissance jouissait d’un salaire brut de 32.700 euros (indexé depuis). Charles Michel pourra, comme tous les eurodéputés, bénéficier de cette indemnité transitoire proportionnelle à la durée de son mandat (avec un plafond de deux ans). A noter cependant que de cette indemnité sera déduite si Charles Michel retrouve un salaire.

«Il voulait aller au Parlement européen, non pas pour y rester, mais pour sécuriser « un travail » qui pouvait lui servir de base, analysait le politologue Carl Devos (UGent) pour Le Vif en février dernier, juste après la séquence sur sa candidature à l’Europe. Il a utilisé cette candidature dans le cadre de son propre plan de carrière, ce qui nuit à l’image des hommes politiques, souvent accusés d’être des « pickpockets » ».

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