L’archipel français de Mayotte a été durement frappé par le cyclone Chido.
Le bilan humain du cyclone Chido à Mayotte s’élève désormais à 39 morts, selon un nouveau bilan publié mardi par le préfet de Mayotte dans un communiqué.
Celui-ci ne reprécise pas le nombre total de blessés recensés après le passage du cyclone qui a dévasté il y a plus de 10 jours cet archipel français de l’océan Indien, précisant seulement que « la mission d’identification des victimes du cyclone poursuit son travail ».
Depuis le début de la crise, les autorités françaises ne parviennent pas à donner le nombre de victimes exactes. Un dernier bilan provisoire faisait état de quelque 2.500 blessés.
Chido, le cyclone le plus dévastateur qu’ait connu l’archipel français de l’océan Indien depuis 90 ans, a détruit sur son passage la totalité de l’habitat précaire et causé des dommages colossaux dans le département le plus pauvre de France.
Manuel Valls promet de faire de Mayotte « une priorité »
Arrivé mardi au ministère des Outre-mer, l’ancien Premier ministre français Manuel Valls a promis de faire de Mayotte, archipel ravagé par le cyclone Chido, une « priorité » et de s’y rendre « le plus vite possible ».
« Mayotte c’est l’urgence, c’est notre priorité », a martelé M. Valls lors de la cérémonie de passation au ministère des Outre-mer. « Je n’ignore rien de la colère, de la peur et de l’angoisse de nos compatriotes mahorais. L’Etat est en train d’y répondre », a-t-il affirmé. Il a dit vouloir d’abord s’atteler aux sujets urgents: « l’eau, la nourriture, les transports, l’électricité, les déplacements, le logement, (…) l’école et la rentrée scolaire au mois de janvier ».
M. Valls a aussi promis un « engagement de la nation pour reconstruire Mayotte, mieux et différemment ». Le président français Emmanuel Macron a annoncé le 19 décembre une loi spéciale pour « rebâtir Mayotte » et « mettre fin » aux bidonvilles.
Le retour surprise de M. Valls sur la scène politique française, après notamment sa tentative ratée en 2018 de conquérir la mairie de Barcelone, en Espagne, et son parachutage au ministère des Outre-mer sont loin de faire l’unanimité. Cette nomination « s’apparente pour les Mahorais à un Chido 2 », a affirmé Mansour Kamardine, ancien député de Mayotte et vice-président du parti de droite Les Républicains (LR) en charge des Outre-mer.