jeudi, décembre 26

Les Belges ne se sentent pas assez informés sur le certificat de performance énergétique des bâtiments, alors qu’ils le jugent important lors de la procédure d’achat d’un bien. C’est la conclusion de l’Observatoire sur l’immobilier réalisé pour CBC Banque & Assurance.

Pour plus de trois quarts des candidats propriétaires, le niveau de PEB est un critère d’achat important, voire essentiel, selon l’Observatoire sur l’immobilier réalisé pour CBC Banque & Assurance. Lors du précédent sondage l’an dernier, ils n’étaient que 61% à lui accorder un tel crédit. « C’est un critère important mais qui reste obscur pour bon nombre de Belges », ajoute Cédric Matte, directeur général du marché Retail chez CBC Banque.

A propos des connaissances en matière de PEB, le Belge confesse en effet quelques lacunes, mais il s’améliore. La moitié des Belges ne connaît toujours pas le niveau de PEB de son logement, contre deux tiers l’an dernier. Plus de quatre répondants sur dix ne savent pas que les habitations devront atteindre en moyenne le label A ou B d’ici 2050. Reste à voir si cet objectif sera réalisable.

« Il est illusoire de vouloir tout rénover d’ici 2050« , tranche Caroline Lejeune, présidente de la Fédération des agents immobiliers francophones (Federia). Quand bien même tous les candidats à la rénovation disposeraient des fonds pour le faire, se poserait alors la question de la main-d’oeuvre, aujourd’hui insuffisante, selon Mme Lejeune. « Nous plaidons pour la mise en place d’un Observatoire du logement qui permettrait d’harmoniser les différentes politiques en la matière. »

La consommation énergétique comme priorité

Malgré un manque d’informations, les procédés visant à faire baisser la consommation énergétique demeurent au coeur des priorités des personnes souhaitant rénover leurs biens. L’isolation est ainsi le premier poste envisagé par quatre propriétaires sur dix ayant l’intention de rénover, devant l’installation de panneaux solaires (23%). Mais le savoir en matière de rénovation et des potentielles aides qui y sont liées, est également assez faible; plus de 60% des propriétaires ne se sentent pas assez informés concernant les aides et primes à la rénovation.

Il ressort de ce 6e Observatoire que le Belge a toujours un brique dans le ventre. « Après l’épisode Covid et la crise énergétique, les grandes réalités reviennent et la propriété reste une vraie priorité pour les Belges », commente M. Matte.

Comme le neuf n’est pas à la portée de toutes les bourses, CBC Banque constate que l’âge moyen lors de l’achat d’un premier bien a tendance à reculer. Même son de cloche parmi les agents immobiliers. « Nous ne rencontrons plus ces couples qui, à l’approche de la quarantaine, revendaient leur premier bien pour acheter une habitation plus volumineuse », pointe Caroline Lejeune.

Parmi les différents obstacles à l’achat, la remontée des taux d’emprunt hypothécaire est une crainte, mais ce n’est pas la principale. « Le premier frein, c’est la hausse des coûts des matériaux de construction et du coût de l’énergie. L’énergie prend beaucoup de place dans la réflexion du candidat acheteur », poursuit Cédric Matte.

Plus de 1.000 Belges ont été interrogés en ligne fin janvier par Ipsos pour établir ce Baromètre. La marge d’erreur est de 3%.

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