mercredi, décembre 4

Pour Levan Ioseliani, commissaire géorgien aux droits humains, la nature des « graves blessures » que présentent les manifestants pro-européens, qui se réunissent chaque soir depuis une semaine, « constituent un acte de torture ».

Le commissaire géorgien aux droits humains, Levan Ioseliani, a accusé la police de ce pays du Caucase d’ »actes de torture » contre les manifestants pro-européens qui se sont rassemblés mardi, comme chaque soir depuis la semaine dernière.

Les manifestations, émaillées de violences, ont éclaté jeudi dans la capitale Tbilissi après l’annonce par le pouvoir du report à 2028 des ambitions de ce pays du Caucase d’intégrer l’Union européenne. Le commissaire Levan Ioseliani a déclaré dans un communiqué avoir rendu visite à environ 200 manifestants placés en détention et blessés. La plupart d’entre eux ont « de graves blessures » à la tête ou aux yeux, a déclaré ce défenseur public.

L’emplacement, la nature et la gravité des plaies laissent penser que « la police utilise la violence contre des citoyens comme une mesure punitive« , a déclaré ce défenseur public, Levan Ioseliani. « Les violences graves et délibérées infligées de façon punitive constituent un acte de torture« , a-t-il ajouté.

Plus tôt, la présidente Salomé Zourabichvili, qui s’oppose au gouvernement, mais dispose de pouvoirs limités, avait accusé les forces de l’ordre d’avoir « brutalement dispersé » les manifestants, mardi soir. La police en Géorgie a une nouvelle fois fait usage, mardi soir, d’un canon à eau et de gaz lacrymogène pour tenter de disperser les milliers de manifestations pro-UE qui protestaient pour la sixième nuit consécutive, ont constaté des journalistes de l’AFP à Tbilissi.

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